"Une Europe réformée ou une Europe sans lui, c’est le message qu'essaye de délivrer David Cameron avec son référendum.
Le Premier ministre britannique entend encore réclamer de nouvelles concessions à ses partenaires européens. Dans ses intentions, le Premier ministre britannique s'oppose à l'intégration politique au sein de l'Union et exige le pluralisme des monnaies. Il prive ainsi l'Europe d'un instrument dont les USA se servent pour infliger de lourdes amendes à des banques et à des entreprises industrielles européennes.
David Cameron dessine une Europe à la carte vouée à l'impuissance et à la désintégration. Il se range ainsi du côté des eurosceptiques par opportunisme politique répondant à son opinion publique nationale.
Partisan d'une Europe fédérale, je dénonce « le chantage permanent ». Depuis des années, la Grande-Bretagne et ses représentants dans les institutions européennes agissent comme les protagonistes de la complexification de l'Union européenne et apportent quotidiennement de l'eau au moulin des populistes et europhobes. À l'heure de la mondialisation, je plaide pour une Union plus étroite entre les peuples. Je dénonce l'ingratitude de Cameron qui a laissé à la France le soin d'assurer le contrôle de sa frontière au prix d'une zone d'accueil monstrueuse d'inhumanité à Calais.
La position prise par le Président du Conseil pour trouver un accord à tout prix est incompréhensible et inacceptable. David Cameron a plusieurs fois opposé son veto à des réformes nécessaires pour la santé de l'euro, je rappelle au Président français la possibilité qui lui est offerte de faire de même sur les propositions de Donald Tusk.
Le referendum de Cameron est l'affaire des Britanniques. Plutôt qu'un marchandage minable, proposons leur de partager notre vision de l'Union européenne en devenir, une Europe politiquement gouvernée, une Europe puissance mondiale, une Europe compétitive, Une Europe solidaire. Seul point d'accord avec Cameron, oui il faut changer les traités pour que l'Europe revienne dans l'Histoire."