Panique à bord ? Alors que le Brexit affole les marchés, les chefs d’entreprise britanniques ont eux aussi la peur chevillée au corps, et au porte-monnaie. Une majorité d’entre eux craint que la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne ait un impact négatif sur leur activité.
Sauve qui peut
C’est du moins ce que révèle un sondage réalisé outre-Manche réalisé par l'institut des directeurs (IoD), fédération de chefs d'entreprises britannique, et dont les résultats ont été publiés lundi 27 juin 2016.
Près des deux tiers des dirigeants d’entreprises britanniques (64 %) estiment que le choix d'un Brexit est négatif pour leurs affaires. Pire, un quart d’entre eux (24 %) prévoit de geler les embauches, et un cinquième envisage de délocaliser une partie de leur activité !
« Une majorité d'entreprises pensent que le Brexit sera mauvais pour elles, et du coup les projets d'investissement et d'embauches sont gelés ou leur échelle est réduite », estime le directeur général de l’institut, Simon Walker.
Un appel au flegme britannique
Adam Marshall, le directeur général par interim des Chambres de commerce britanniques (BCC), a quant à lui déclaré que « les priorités immédiates des entreprises britanniques sont la stabilité des marchés et la clarté politique ».
Le gouvernement parviendra-t-il à assurer la stabilité économique du pays en cette période mouvementée ? Le nouveau maire de Londres, Sadiq Khan, a en tout cas appellé les entreprises du pays à « ne pas paniquer ». Keep calm !
Reste que les entreprises étangères implantées au Royaume-Uni pourraient elles aussi être tentées de prendre la poudre d'escampette. "Un Brexit pourrait en effet pousser entreprises et investisseurs à fuir le Royaume-Uni, jusque-là considéré comme une porte d'entrée privilégiée dans l'UE grâce à son marché du travail ultra-flexible, sa fiscalité très attractive et sa stabilité financière. Londres accueille 40% des sièges sociaux européens des 250 plus grandes multinationales" rappelle un article paru dans le magazine Capital.
Les sociétés de la finance pourraient être les premières tentées de partir. A l'image de la banque HSBC, qui avait prévenu qu'en cas de rupture avec l'UE, elle transférerait 20% de ses effectifs (soit 1.000 personnes) à Paris. Ou quand le malheur des uns fait... le bonheur des autres !