Depuis le vote des Britanniques sur la sortie de l'Union Européenne, les Bourses n'en n'ont fait qu'à leur tête. Après une panique généralisée qui a conduit à une forte dévaluation de la livre sterling, les marchés ont repris leur cours comme si de rien n'était. L'impact du vote a été largement inférieur à ce qu'attendu mais Theresa May, nouvelle première ministre du pays, prévient que ça ne se passera pas sans casse.
La première ministre britannique s'attend à des temps difficiles
Alors qu'elle a repris le flambeau après la démission de David Cameron, instigateur du référendum sur le Brexit, Theresa May a la lourde tâche d'invoquer l'article 50 du traité de Lisbonne qui donnera le coup d'envoi effectif aux négociations pour la sortie du Royaume-Uni de l'Union Européenne. La date à laquelle cet article sera invoqué n'est pas encore connue.
On sait que le gouvernement britannique a besoin de moyens supplémentaires et exceptionnels pour renégocier tous les traités et que la sortie effective de l'UE pourrait prendre entre 2 ans (durée minimum) et près de 6 ans (selon les analystes). Au G20 qui se tient en Chine, dimanche 4 septembre 2016, elle a tenu à mettre les choses au clair.
"Il va y avoir des temps difficiles devant nous" a-t-elle déclaré aux journalistes. "Nous avons vu qu'un message différent est donné par l'économie actuellement. Je pense que la réaction a été meilleure que ce que certains ont prédit pour l'après-référendum, mais je ne vais pas prétendre que ce sera une partie de plaisir".
Le Royaume-Uni pressé d'entamer les discussions
Que ce soit de la part des supporters du Brexit au Royaume-Uni ou de ses partenaires commerciaux et politiques, tout le monde réclame que l'article 50 soit invoqué au plus vite. L'état d'incertitude qui pèse sur les relations internationales et commerciales liées au Brexit commence à énerver l'ensemble des acteurs.
Le Japon a, à l'occasion du G20 dimanche 4 septembre 2016, réclamé lui aussi un éclaircissement. Le gouvernement estime que ses entreprises qui se sont installées et ont investi au Royaume-Uni pour avoir "une porte d'accès à l'Union Européenne" pourraient décider de partir si des aides économiques ne sont pas mises en place pour compenser le surcoût lié au Brexit.