Paris ne partait pas en tête des villes européennes pour l'accueil des effectifs relocalisés de la City de Londres vers le continent. Une étude Reuters montre pourtant que les efforts ont payé.
La place financière parisienne est désormais le point de chute de prédilection pour les banques et les institutions financières installées à Londres, qui devront relocaliser une partie de leurs activités et de leurs effectifs dans l'Union européenne. Un sondage Reuters place Paris en tête avec un total de 2 280 postes, sans compter les 200 supplémentaires provenant du déménagement de l'Autorité bancaire européenne (ABE). Le gros des effectifs sera fourni par la banque HSBC (un millier d'emplois), suivie par Goldman Sachs et Bank of America.
Devant Francfort
Francfort, qui était la place financière rivale en tête des intentions de relocalisation, pourrait finalement se contenter de 1 420 postes. Dublin, malgré sa proximité avec le Royaume-Uni, accueillera 612 postes. Ces chiffres sont encore susceptibles d'évoluer : ils suivent en effet les négociations entre Londres et Bruxelles concernant les modalités de divorce entre le Royaume-Uni et l'Union européenne. Les deux parties sont ainsi parvenues à s'entendre sur une période de transition, ce qui va permettre aux entreprises de s'adapter plus facilement à la nouvelle donne.
Période de transition
Du temps en plus qui permet au secteur financier de repousser, voire d'annuler, plusieurs projets de relocalisation dans l'Union européenne. Selon Reuters, 4 798 postes devront déménager, c'est moitié moins qu'à l'automne dernier pour un sondage équivalent. La moitié des banques interrogées estime que le Brexit va les pousser à restructurer leurs effectifs ; les deux quarts restants se partagent entre attentisme et absence d'impact du Brexit.