Alors que le gouvernement britannique ne semble pas pressé pour entamer les discussions pour sa sortie de l'Union européenne, la pression monte de toutes parts pour réduire autant que possible les incertitudes autour du Brexit.
George Osborne, le ministre britannique des Finances, s'est exprimé ce lundi 27 juin pour tenter de rassurer les marchés, qui sont toujours dans un inquiétant rouge écarlate. D'après lui, l'économie du pays est suffisamment forte pour tenir face aux éléments qu'ont déchaîné les partisans du Brexit. Il a aussi indiqué être en contact avec ses homologues européens, le FMI ou encore le Trésor américain afin de stabiliser les marchés, secoués depuis vendredi dernier par le résultat du référendum.
Des soubresauts qui vont se poursuivre
Ces soubresauts risquent bien de se poursuivre, car on voit mal David Cameron entamer le processus de séparation. Le Premier ministre, après avoir convoqué un référendum qu'il a perdu, va laisser le soin à son successeur de lancer l'opération de sortie. Et ce ne sera pas avant cet automne… Le camp du Brexit ne semble pas, de plus, avoir réellement planifié la suite des choses. Les futurs ex-partenaires européens du Royaume-Uni devront sans aucun doute ronger leur frein, même si plusieurs d'entre-eux, dont la France, ont appelé à un processus rapide.
L'incertitude demeure
En attendant, c'est l'incertitude qui demeure. Et ce n'est pas très bon pour les affaires. Une enquête de l'Institute of Directors, une fédération britannique de chefs d'entreprises, montre que 64% d'entre eux craignent l'impact négatif du Brexit sur leurs affaires. 20% songent même à délocaliser tout ou partie de leurs activités ailleurs qu'au Royaume-Uni.