Brexit : Nissan ne produira pas le X-Trail au Royaume-Uni

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Par Aurélien Delacroix Modifié le 3 février 2019 à 22h45
Brexit Nissan X Trail 1
@shutter - © Economie Matin
61%Sunderland, la ville où Nissan a installé son usine, a voté à 61% en faveur du Brexit.

L’économie britannique va souffrir de l’absence de plus en plus probable d’accord entre Londres et Bruxelles. Plusieurs entreprises installées outre Manche ont tiré la sonnette d’alarme.

Les députés britanniques ont rejeté avec force l’accord négocié entre Theresa May et l’Union européenne. Un texte qui instaurait une période de transition durant laquelle les deux parties aurait pu trouver un terrain d’entente pour leurs futures relations commerciales. Sans cet accord, les règles entre Londres et ses ex-partenaires européennes seront régies par l’OMC, qui sont bien moins avantageuses qu’un accès libre au marché commun. Pire, les entreprises exportatrices pourraient bien devoir payer, du jour au lendemain, des taxes douanières. Une perspective qui effraie tout particulièrement l’industrie automobile, dont le premier client est l’Union européenne.

Incertitude persistante

Jaguar et Land Rover ont tous deux annoncés des interruptions temporaires dans leur production. Nissan est allé plus loin : alors que le constructeur automobile avait assuré en 2016 que son usine de Sunderland, dans le nord-est de l’Angleterre, allait assembler la nouvelle génération du X-Trail, finalement il n’en sera rien. La décision a d’abord été prise pour des « raisons économiques », avance le président de Nissan Europe Gianluca de Ficchy, mais aussi à cause de « l’incertitude persistante » qui pèse sur les relations entre Londres et Bruxelles et qui « n’aide pas » des entreprises comme le groupe japonais.

Des décisions « très douloureuses », prévient Airbus

La production du crossover sera finalement assurée au Japon. C’est un coup dur pour Sunderland, la plus grande usine européenne de Nissan, qui emploie 7 000 personnes et fabrique un demi-million de véhicules chaque année. Le constructeur automobile n’est pas le seul à avoir tiré la sonnette d’alarme : Sony a déménagé son siège social européen aux Pays-Bas, Dyson va s’installer à Singapour — une décision qui n’est pas due au Brexit, selon le spécialiste de l’électroménager — et Airbus a prévenu de décisions « très douloureuses » en cas de Brexit « hard ».

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.

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