Le Brexit, qui est censé entrer en vigueur le 29 mars, a déjà des conséquences bien réelles sur l’activité économique du Royaume-Uni.
Les entreprises britanniques subissent durement le contrecoup des incertitudes politiques autour de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Le gouvernement de Theresa May ne parvient pas à faire passer son projet d’accord négocié avec Bruxelles auprès du Parlement du pays, ce qui renforce l’hypothèse d’un divorce sans accord ni période de transition. Le brouillard politique de cette situation est tel que les entreprises ont le frein sur les investissements et la croissance s’en ressent.
L’activité au plus bas
L’indice CBI (Confédération de l’industrie britannique) qui mesure l’activité sur les trois derniers mois de quelques 650 entreprises du secteur privé, affiche pour février un score négatif de -3, alors qu’il se situait à 0 en janvier. Il faut remonter à avril 2013 pour retrouver un tel niveau, c’était à l’époque où le Royaume-Uni se remettait de la crise financière. Le pire, c’est que les entreprises s’attendent à un niveau encore plus bas pour les trois prochains mois.
Croissance faible
La Banque d’Angleterre a de son côté estimé un taux de croissance de 0,2% pour le premier trimestre. Et la progression du PIB en 2019 devrait être la plus faible enregistrée pour le pays depuis 2009… même si le Brexit devait bien se passer. Les entreprises britanniques, et leurs partenaires du continent européen, n’en ont pas terminé avec les difficultés.