Brexit : dernière poussée pour arracher un accord commercial

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Par Aurélien Delacroix Modifié le 5 octobre 2020 à 15h23
Brexit Ultimes Negociations 1
@shutter - © Economie Matin
20,4%Le Royaume-Uni a subi une contraction de 20,4% de son PIB au deuxième trimestre.

Les négociations patinent autour de l'accord commercial post-Brexit. Il y a urgence à trouver un terrain d'entente : la période de transition s'achèvera après le 31 décembre, avec ou sans accord.

Boris Johnson, le Premier ministre britannique, et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, ont convenu au terme d'un entretien en visioconférence qu'ils allaient donner instruction à leurs chefs négociateurs de « travailler intensément de manière à essayer de combler les divergences ». L'objectif est de trouver un accord commercial entre le Royaume-Uni et l'Union européenne avant le 15 octobre (pour Londres) ou la fin du mois (pour Bruxelles), le temps que chaque État membre ratifie le projet. Ce n'est pas gagné : le neuvième round de négociations n'a rien donné de probant.

Un accord de dernière minute ?

Cette session menée entre Michel Barnier, le négociateur européen en chef, et son homologue britannique David Frost a achoppé sur plusieurs divergences de fond : le domaine des eaux de pêche, les réglementations (les conditions de concurrence équitable) ainsi que la gouvernance. Des points capitaux pour lesquels aucune des deux parties ne veulent rien lâcher. « Des progrès ont été réalisés ces dernières semaines », souligne le communiqué commun. Mais rien de suffisamment probant pour trouver un terrain d'entente. Et le gouvernement anglais n'aide pas, en décidant unilatéralement de déchirer le traité confirmant le Brexit en fin d'année dernière…

Les craintes de l'absence d'accord

Le départ sans accord commercial de Londres aurait des conséquences économiques importantes de l'autre côté de la Manche… Mais aussi et surtout pour le Royaume-Uni. De nombreuses entreprises craignent que sans accord, leurs coûts augmenteraient ne serait-ce que pour les droits de douane. En l'absence d'un texte régissant les échanges commerciaux, ces derniers seraient alors régies par les règles de l'organisation mondiale du commerce, beaucoup moins intéressantes économiquement qu'un accès direct au marché commun européen. Un marché dont Boris Johnson veut s'affranchir alors qu'il représente le premier client et partenaire du pays.

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.

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