Paris veut devenir la plus importante place financière en Europe, maintenant que Londres ne peut plus prétendre à ce titre en raison du Brexit. Mais la capitale française a du mal à attirer les banques installées dans la City. Les établissements français vont lui donner un coup de pouce.
Ce sont un millier d'emplois que la Fédération bancaire française (FBF) est prête à rapatrier à Paris. Ces emplois, basés pour le moment à Londres, pourraient provoquer un effet d'entraînement d'« au moins trois emplois indirects pour un emploi direct », a souligné le FBF à Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie. Soit 3 000 emplois en tout : une bonne nouvelle pour le gouvernement qui tente depuis quelques temps de faire valoir les atouts de Paris.
La France doit rassurer
La Fédération ne manque pas de souligner que le France se doit de « rassurer » en matière de « prévisibilité » et de « stabilité » de sa politique fiscale. Toutes choses dont le pays a été incapable ces dernières années, peut-on comprendre entre les lignes. « La trajectoire qui figurera dans les lois budgétaires de la rentrée sera donc essentielle, sur l'impôt sur les sociétés comme sur l'ensemble des prélèvements obligatoires », souligne encore la FBF. Edouard Philippe, le Premier ministre, a récemment annoncé des mesures pour améliorer l'attractivité de la place financière parisienne.
Des décisions européennes attendues par le secteur
Autre impératif : il importe que l'Union européenne s'entende au niveau des conditions d'exercice des activités financières en Europe, de la réglementation des activités de marché et de la localisation des infrastructures de marché. Beaucoup de conditions donc, il convient de rester prudent. Paris, qui subit la concurrence de Francfort, mais aussi d'Amsterdam ou encore de Dublin, peut déjà compter sur HSBC qui va rapatrier 1 000 emplois auprès de sa filiale de la CCF.