Le vote du Brexit le 23 juin 2016 n'a pas causé la panique attendue mais le gouvernement le sait : l'impact risque d'être dur. Les entreprises du monde entier, qui voyaient dans le Royaume-Uni une porte d'accès au marché commun européen et à ses divers traités de Schengen et Maastricht, ont menacé de partir pour s'installer ailleurs. Pour les retenir, le gouvernement britannique réfléchit à baisser les impôts.
Une idée de George Osbourne qui fait son petit bout de chemin
Lors du Brexit, le chancelier de l'Echiquier en charge (l'équivalent du ministre des Finances en France) était George Osbourne. C'est lui qui, dès l'annonce de la victoire du camp en faveur d'une sorte de l'Union Européenne, a émis l'hypothèse d'une baisse de l'impôt sur les sociétés pour éviter un exode massif des entreprises.
Depuis, le gouvernement a changé : David Cameron, Premier ministre, a démissionné et avec lui son gouvernement. Theresa May a repris son siège au 10 Downing Street et Philip Hammond a repris le dossier épineux des Finances post-brexit. Il semble qu'il va suivre l'idée de son prédécesseur bien que rien d'officiel n'ait été dévoilé à ce jour.
Un impôt sur les sociétés à 17 % en 2020 ?
L'information aurait été dévoilée par des personnes proches du dossier : Philip Hammond a confié, lors de la réunion d'Ecofin (Conseil "Affaires économiques et financières") de l'Union européenne qui s'est tenue le 10 septembre 2016, son projet pour baisser les impôts des entreprises au Royaume-Uni.
Actuellement, Londres applique un impôt de 20 % sur les entreprises qui siègent sur le territoire de Sa Majesté et Philip Hammond compte bien les y garder : dès 2017 le taux d'imposition pourrait baisser à 19 %. Par la suite, selon un agenda qui reste à définir, cet impôt pourrait chuter à 17 % à l'horizon de 2020. C'est un peu plus que ce que prévoyait George Osbourne qui avait annoncé en juillet 2016 que le taux d'imposition aurait pu chuter à 15 %.