Boycott de la CGT et de FO : Une conférence sociale pour rien ?

Photo Jean Baptiste Giraud
Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 8 juillet 2014 à 5h45

On avait pourtant prévenu François Hollande... Comme prévu hier (lire l'Ecodigest "Nuages noirs et risques d'orages à la 3ème conférence sociale") la CGT et FO ont tour à tout décidé de boycotter la conférence sociale. Ne retenez pas comme cela peut être écrit ou dit un peu partour "la deuxième journée" car dans les faits, la conférence sociale, c'est aujourd'hui ! Hier, c'était les discours d'introduction, dont celui de François Hollande, qui n'a donc pas réussi à retenir Jean-Claude Mailly (FO) et Thierry Lepaon (CGT).

Les deux leaders syndicaux reprochent au Premier ministre - dont ils boycottent aussi le discours de clotûre ce soir - d'avoir cédé au patronat en annonçant le report du compte pénibilité et la réforme du Code du Travail. François Hollande a bien tenté de les faire changer d'avis, en parlant seul à seul avec les deux leaders des centrales syndicales "de gauche", les suppliant de ne pas lui faire ce coup là, vexé à l'idée que même Nicolas Sarkozy n'avait pas eu à subir l'affront d'un boycott des centrales syndicales lors des réunions de même type sous son quinquennat. Rien n'y a fait.

Résultat des courses, François Hollande, à huis clos, et ce soir Manuel Valls dans son discours de clôture vont à nouveau promettre monts et merveilles aux syndicats, en particulier les absents, pour tenter de les ramener à la table des négociations. D'ores et déjà, François Hollande a insisté sur le fait que le compte pénibilité serait "entiérement déployé à partir du 1er janvier 2016".

Que faut-il attendre de cette troisième conférence sociale ? A priori pas grand chose. Les restants vont demeurer campés sur leurs positions, puisque désormais, quand on est pas d'accord, il suffit de se lever de table et partir pour être entendu. Désormais, Manuel Valls et François Hollande vont devoir déployer des trésors d'imagination pour parvenir à convaincre la CGT et FO de dialoguer à nouveau. Poseront-ils des ultimatums ? Réponse au mieux ce soir, dans le discours, très attendu, de Manuel Valls...

Photo Jean Baptiste Giraud

Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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