On avait pourtant prévenu François Hollande... Comme prévu hier (lire l'Ecodigest "Nuages noirs et risques d'orages à la 3ème conférence sociale") la CGT et FO ont tour à tout décidé de boycotter la conférence sociale. Ne retenez pas comme cela peut être écrit ou dit un peu partour "la deuxième journée" car dans les faits, la conférence sociale, c'est aujourd'hui ! Hier, c'était les discours d'introduction, dont celui de François Hollande, qui n'a donc pas réussi à retenir Jean-Claude Mailly (FO) et Thierry Lepaon (CGT).
Les deux leaders syndicaux reprochent au Premier ministre - dont ils boycottent aussi le discours de clotûre ce soir - d'avoir cédé au patronat en annonçant le report du compte pénibilité et la réforme du Code du Travail. François Hollande a bien tenté de les faire changer d'avis, en parlant seul à seul avec les deux leaders des centrales syndicales "de gauche", les suppliant de ne pas lui faire ce coup là, vexé à l'idée que même Nicolas Sarkozy n'avait pas eu à subir l'affront d'un boycott des centrales syndicales lors des réunions de même type sous son quinquennat. Rien n'y a fait.
Résultat des courses, François Hollande, à huis clos, et ce soir Manuel Valls dans son discours de clôture vont à nouveau promettre monts et merveilles aux syndicats, en particulier les absents, pour tenter de les ramener à la table des négociations. D'ores et déjà, François Hollande a insisté sur le fait que le compte pénibilité serait "entiérement déployé à partir du 1er janvier 2016".
Que faut-il attendre de cette troisième conférence sociale ? A priori pas grand chose. Les restants vont demeurer campés sur leurs positions, puisque désormais, quand on est pas d'accord, il suffit de se lever de table et partir pour être entendu. Désormais, Manuel Valls et François Hollande vont devoir déployer des trésors d'imagination pour parvenir à convaincre la CGT et FO de dialoguer à nouveau. Poseront-ils des ultimatums ? Réponse au mieux ce soir, dans le discours, très attendu, de Manuel Valls...