Actionnaire d'Orange à hauteur de 23 %, le gouvernement est très impliqué dans le projet de fusion entre l'opérateur historique et l'opérateur de Martin Bouygues. Une fusion qui devrait faire revenir le secteur des télécoms à 3 opérateurs contre 4 depuis l'arrivée de Free Mobile, en 2012. Si les discussions avancent plus que bien entre les parties concernées, plusieurs points continuent de poser problème.
Bouygues n'aura pas 15 % d'Orange
Dans le processus de fusion acquisition entre Orange et Bouygues Telecom, l'une des questions les plus épineuses est la part qu'aura Bouygues dans l'opérateur historique Orange. Une part qui définira, de fait, le poids du groupe privé dans l'opérateur public. Or Bouygues aimerait beaucoup obtenir 15% du capital de la nouvelle entité.
Le gouvernement ne semble pas vraiment d'accord. Selon l'édition du Journal du Dimanche du 31 janvier 2016, le gouvernement aurait annoncé à Bouygues qu'il n'aura pas ce qu'il veut. Actionnaire à 23 % d'Orange, l'État ne veut pas baisser sa participation sous les 20 %. Or, cette condition est nécessaire pour que Bouygues puisse obtenir 15 % du capital.
Bouygues ne pourrait donc obtenir que 11 % du capital du nouvel opérateur. Une décision qui ne devrait pas faire capoter l'ensemble du projet, mais qui va retarder l'annonce officielle.
Free et SFR se partagent le reste du gâteau
La fusion entre Orange et Bouygues Telecom va créer un opérateur majeur en France. Une situation problématique du point de vue de la concurrence qui va contraindre Bouygues à se défaire de certains actifs au profit des deux autres concurrents : SFR et Free. Ces derniers devraient débourser, selon le JDD, 4,5 milliards d'euros pour acquérir des "bouts" de Bouygues Telecom.
Le rachat de ces parties de Bouygues Telecom est conditionné à l'engagement d'un maintien de l'emploi pendant 3 ans. Après quoi les opérateurs seront libres de licencier pour raisons économiques.
Mais le détail des discussions ne sera pas connu avant la semaine du 22 février 2016 (contre le 16 février comme initialement prévu) car les nouvelles conditions sur le capital imposées par l'État ont relancé les discussions entre les parties.