C'est ce lundi que s'ouvre le cinquantième Salon du Bourget, avec comme chaque année son lot de nouveautés, et surtout d'innovations technologiques.
Si vous vous rendez cette semaine sur le tarmac du Bourget, vous pourrez peut être apercevoir des industriels de Safran mettant en avant une idée un peu particulière : le "green taxiing". Un jeu de mot habile entre la "taxe verte" et le "taxiing", cette phase précédant le décollage pendant laquelle l'avion emprunte de nombreux couloirs avant d'attendre la piste de décollage. Une phase certes bien moins impressionnante qu'un décollage mais qui revient très cher, que ce soit au niveau du carburant mais aussi du matériel.
Safran veut faire rouler les avions au sol sans leur faire dépenser la moindre goutte de kérosène
Le pari de ces industriels est donc de faire rouler les aéronefs sans solliciter les réacteurs. Les développeurs de ce projet promettent des centaines de milliers de dollars économisés par avion, par an. En effet, le temps de roulage peut aller de 20 à 30 minutes, voire 40 minutes. Et pendant ce temps, des litres de kérosène sont engloutis par les moteurs des avions, souvent bien éprouvés pour être chauffés avant le décollage. Par exemple, un Boeing 747 consomme 1 250 litres de kérosène pour 17 minutes de roulage.
Le "green taxiing" : un moteur électrique dans les roues des appareils
Le système développé entre Safran et Honeywell propose donc d'intégrer des petits moteurs électriques dans les roues des avions, de manière à les faire se déplacer sans l'usage des réacteurs. Ce qui augmente également la longévité des moteurs, bien mis à mal au sol avec l'aspiration de nombreuses particules sur les pistes.
Safran espère bien investir un marché de 10 000 avions entre 2016 et 2030, sans compter les appareils déjà existant qu'il faudra moderniser. Air France-KLM a d'ores et déjà été séduit par le principe.