Au printemps 2020, le groupe General Electric a annoncé la mise en place d'un plan d'économies de 2 milliards de dollars. Ce plan comprend notamment la suppression de 13.000 postes dont une partie en France. Une situation tendue qui a explosé face à l'annonce du bonus de 47 millions de dollars touché par le PDG.
Un bonus qui fait scandale face aux nombreux licenciements prévus
Annoncé dans le courant du mois de décembre 2020, le bonus de 47 millions de dollars promis à Larry Culp, le PDG de General Electric a suscité l'indignation des salariés, syndicats et élus des sites touchés par les licenciements et le plan d'économies de 2 milliards prévu par le groupe. Dans un communiqué paru le 5 janvier 2021 co-signé par le maire socialiste de Villeurbanne Cédric Van Styvendael et le sénateur Gilbert-Luc Devinaz, les élus réagissent à ce trop généreux bonus : « En ce début d'année, c'est une forme d'insulte aux salariés qui se battent pour sauvegarder leur emploi en même temps qu'un savoir-faire unique et d'avenir ».
Les syndicats ont eux aussi rapidement réagit, dénonçant l'hypocrisie d'un groupe qui supprime des emplois pour réaliser des économies et qui dans le même temps verse 47 millions de bonus à son PDG. Serge Paolozzi, un délégué CGT réagissait via son compte Twitter : « Une honte, quand on nous rabâche qu'il faut licencier des milliers de salariés et délocaliser des activités stratégiques pour retrouver une situation financière saine ! »
Lors d'une conférence de presse, Nadine Boux, élue syndicale CFE-CGC pour le groupe à Grenoble, s'indigne de ce bonus : « Tout le monde doit faire des efforts, y compris Larry Culp » ajoutant, « On récompense ce PDG pour son échec ».
Un bonus qui pourrait atteindre 230 millions de dollars si les objectifs sont atteints
Les syndicats français ne sont pas les seuls à s'être indignés et à avoir qualifié de scandaleux ce bonus de 47 millions de dollars. À la fin du mois de décembre 2020, les syndicats américains avaient fortement réagi. Des réactions qui devraient être encore plus virulentes si Larry Culp remplit les objectifs financiers fixés par le groupe. Dans cette situation, le PDG de General Electric ne touchera pas 47 millions de dollars mais 230 millions de dollars de quoi faire voir rouge aux syndicats.
À l'annonce du plan d'économies de 2 milliards de dollars au printemps 2020 et celle de la suppression d'emplois, le site de Villeurbanne était entré en grève pendant un mois avant de sceller un accord avec le groupe le 18 décembre et permettant de sauver quelques emplois.