Le dispositif, victime de son succès, coute trop cher, l'heure est donc venue de le raboter... ! Le bonus-malus automobile, qui vise à encourager l'achat de véhicules polluant peu et à freiner l'achat des autres, est revu chaque année au mois de septembre depuis sa création en 2008. Cette année encore, le dispositif est déficitaire. Le gouvernement va donc tenter de rééquilibrer ses comptes, en pénalisant davantage les pollueurs et en encourageant moins les automobilistes vertueux...
Un malus même pour des voitures peu polluantes
L'an dernier, les montants des bonus et des malus avaient déjà été fortement revus, et les taux de CO2 modifiés, de sorte que des voitures jusque-là considérées peu polluantes tombaient dans l'escarcelle du malus. Malgré cela, le dispositif n'est toujours pas rentable.
Un nouveau durcissement est donc prévu pour l'an prochain, aussi bien sur les seuils de déclenchement que sur les montants. Objectif : faire rentrer 100 millions d'euros supplémentaires dans les caisses, comme le recommande la Cour des Comptes.
Moins de bonus pour les véhicules propres
Le montant du malus maximum, qui peut atteindre aujourd'hui 6 000 euros, devrait être porté à 8 000 euros, pour un seuil ramené à 200 grammes de CO2 par km, concernant donc davantage de véhicules. Et certains bonus pourraient être revus à la baisse, pour les véhicules électriques et hybrides notamment, voire carrément supprimés, dans le cas par exemple des moteurs thermiques.
Les Français affectionnent ce dispositif. Les ventes de voitures souffrant d'un malus chutent, tandis que celles bénéficiant d'un bonus grimpent... Tant mieux pour l'environnement, tant pis pour les caisses de l'Etat !