Le gouvernement et l’exécutif tentent de voler au secours de la banque française. D’après une information RTL, François Hollande se serait fendu d’une lettre à Barack Obama, pour protester contre les mesures prises par les Etats-Unis contre BNP Paribas, accusée d’avoir effectué des transactions bancaire pour des Etats dits "voyous".
L’autorité politique française sur la scène internationale vient sans doute de prendre un nouveau coup dans l’aile.
François Hollande écrit à Barack Obama au sujet de BNP Paribas
D’après une information révélée mercredi 4 juin par RTL, François Hollande aurait écrit à son homologue Barack Obama, afin de protester contre les mesures prises par les Etats-Unis contre BNP Paribas, accusée d’avoir violé l’embargo américain contre le Soudan, l’Iran et Cuba. La banque est actuellement dans l’impasse, le gouvernement français également.
BNP Paribas condamnée à payer une amende de 10 milliards de dollars ?
Les Etats-Unis s’apprêtent en effet à infliger à la BNP une amende qui pourrait atteindre les 10 milliards de dollars, soit plus de 7 milliards d’euros, d’après le Wall Street Journal. Une amende que critique sans grande force le chef de l’Etat français. Pour François Hollande, BNP Paribas "devrait payer en cas de faute mais que sa sanction ne doit pas être disproportionnée et injuste".
L'Etat français tente de voler au secours de la banque
Depuis le début de la semaine, les autorités françaises tentent de prendre position en faveur de la banque. Tous les ministres y sont allés de leur petite phrase, témoignant en fait d’une grande impuissance face aux Etats-Unis qui semblent eux bien décidés à infliger cette amende. Ainsi Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères a jugé que ces sanctions n’étaient "pas raisonnables". Michel Sapin, ministre des Finances, a quant à lui précisé que la France était "prête à réagir fermement pour protéger ses intérêts fondamentaux".
Les prémices du traité transatlantique
Cependant il semble que les Etats-Unis aient décidé de faire de BNP Paribas un exemple pour les banques du monde entier, y compris les siennes. Car en cherchant bien, BNP ne serait certainement pas la première banque à avoir violé l’embargo américain contre des Etats voyous. Interrogé lundi 2 juin dernier sur BFM Busines, Olivier Delamarche, gérant de Platinium Gestion a déclaré à ce sujet : "C’est ce qu’on appelle le traité transatlantique. J’ai besoin d’argent, je cible n’importe quoi et je colle une amende de 10 milliards". On n’a pas fini d’entendre parler de ce traité…
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