Qui dit mieux ? Il semblerait que la lettre de François Hollande à Barack Obama ait causé l’effet inverse de ce qu’en attendait le président de la République. Dans le cadre des négociations entre BNP Paribas et les autorités américaines, une amende de 16 milliards de dollars, soit 11,7 milliards d’euros a été évoquée. Un joli coup de bluff, semblerait-il.
La course à la surenchère.
Bluff : une amende record de 16 milliards de dollars pour BNP Paribas
Dans le cadre des négociations entre BNP Paribas, la banque française accusée d’avoir violé l’embargo américains sur des Etats tels que le Soudan ou l’Iran, et les autorités américaines, une amende record de 16 milliards de dollars aurait été évoquée, comme indique vendredi 6 juin l’agence de presse Reuters. Seulement voila, ce chiffre extravagant ne serait qu'une tactique de négociation de la part des autorités américaines.
L'intervention inutile de l'exécutif français
Il n'empêche que le prix de l’amende ne cesse d’augmenter depuis un mois. Début mai, on évoquait alors 3,5 milliards de dollars. Finalement, c’est un montant de 10 milliards de dollars qui fut évoqué il y a quelques semaines. L’Etat français, sentant le coup venir, avait alors pris la défense de BNP Paribas, jugeant la sentence déraisonnable. François Hollande s’était même fendu d’une lettre à son homologue américain, lui demandant de faire pression pour que l’amende reste proportionnelle à la faute. Barack Obama déclarait par la suite ne pas vouloir se mêler de l’affaire.
BNP Paribas pourrait également être interdite d'exercer aux Etats-Unis
D’après Reuters, ce chiffre faramineux constituerait donc l’amende la plus élevée jamais infligée à une banque par un Etat. Si évidemment un tel montant était confirmé, ce qui ne semble pas être le cas actuellement. Cette amende constitue de plus la réponse des autorités américaines à la proposition de la banque française de payer un milliard de dollars d’amende. Bien loin des 10 milliards de dollars, puis finalement des 16 milliards demandés. Reste désormais à savoir si outre l’amende financière, et ce quel que soit son montant, BNP Paribas conservera son droit d’exercer sur le sol américain.