BMW est une fois encore sur le radar des régulateurs. Il ne s'agit pas du « dieselgate », mais d'une tricherie sur les chiffres de vente. La SEC américaine enquête.
BMW et ses différentes marques (dont Mini et Rolls Royce) ont connu une très bonne année. En octobre, les ventes du groupe atteignaient un record de 204 295 véhicules écoulés, pour un total de près de 2,3 millions de voitures sur les onze premiers mois de 2019. Mais ces chiffres sont sujets à caution : la SEC, le gendarme de la Bourse américain, a lancé une enquête pour déterminer si le constructeur automobile a manipulé ses volumes de vente. BMW est coté à Francfort, mais aussi sur le Nasdaq, à New York. Si l'entreprise a gonflé ses ventes, il aurait alors trompé les actionnaires, ce qui constitue un délit important aux États-Unis. BMW a confirmé l'enquête du régulateur américain et annonce qu'il y collaborera pleinement.
Une pratique connue dans le milieu automobile
BMW aurait demandé à ses concessionnaires de comptabiliser comme vente les voitures qui étaient encore sur leurs parkings… et donc pas encore vendues. De quoi redorer les performances du groupe ! Par le passé, l'entreprise a déjà admis qu'elle employait cette tactique connue dans le milieu automobile, mais qu'elle avait cessé de l'exploiter en janvier 2017. La SEC nourrit visiblement quelques soupçons sur la réalité des faits. En septembre, Fiat Chrysler était condamné à une amende de 40 millions de dollars pour des faits similaires : le constructeur italo-américain, en passe de fusionner avec le français PSA, avait payé des concessionnaires pour qu'ils gonfleur leurs chiffres de vente…
Vers une nouvelle amende pour BMW ?
BMW n'est donc pas au bout de ses difficultés. Malgré des ventes toujours en grande forme (avec ou sans une éventuelle manipulation), le constructeur automobile subit toujours les secousses du « dieselgate » pour lequel il a payé une amende de 8,5 milliards d'euros en Allemagne. Sans oublier la mise en route de nouvelles environnementales européennes.