La première journée de cours à distance du Confinement 3 ne s’est pas déroulée comme l’aurait espéré le gouvernement : les bugs sur les ENT (Espaces Numériques de Travail) ont été légion et ont causé des problèmes un peu partout en France. Jean-Michel Blanquer a expliqué ce couac par une attaque informatique et des problèmes chez OVH… mais ce dernier dément formellement.
Jean-Michel Blanquer accuse OVH des bugs des ENT
Critiqué pour ce qui ressemble à un manque d’anticipation concernant l’école à distance, le ministre de l’Éducation s’est défendu, le 6 avril 2021. Il a expliqué que certains problèmes « dépendent d’un opérateur privé qui a eu un incendie à Strasbourg il y a quelques temps et qui n’a pas pu faire face à l’afflux de connexions ce matin ». Sans le nommer, Jean-Michel Blanquer fait ici référence au leader français du cloud, OVH, dont un des datacenters a brûlé en mars 2021, causant effectivement de nombreux problèmes sur le web français.
Mais l’hébergeur n’a semble-t-il pas apprécié être accusé à tort, ou jouer le bouc émissaire pour l’Éducation nationale. Michel Paulin, CEO d’OVH, a démenti les propos du ministre dès le 6 avril dans l’après-midi déclarant sur Twitter « OVHcloud n'est pas responsable des dysfonctionnements de certains services d'éducation à distance », « L’incendie de Strasbourg n’a aucun lien avec ces derniers » et « Des régions ENT affectées et des applications indisponibles ne sont pas hébergées chez Ovhcloud ! »
Une attaque DDoS contre les services ?
Autre explication avancée par le gouvernement concernant les bugs sur les ENT qui ont causé des problèmes aux élèves : une attaque par déni de service (DDoS) ciblant la plateforme « Ma classe à la maison ». Une attaque qui serait d’origine étrangère, selon le gouvernement.
Or, là aussi OVH ne peut être accusé : le service est hébergé par le leader mondial du cloud, Amazon Web Services (AWS), la branche cloud du géant Amazon.