BlackRock, vous connaissez ? Il s'agit du plus gros fonds d'investissement du monde, tout simplement, avec 4 300 milliards d'euros en gestion. Deux fois le PIB de la France, pour être clair. Alors quand le PDG, Laurence D. Fink, s'inquiète de l'avenir d'un secteur tout entier, en l'occurrence celui de l'énergie, on peut lui faire confiance. Malheureusement.
Chute du pétrole et des énergies carbonées en général
Lors d'un discours qu'il a tenu à Trenton, la capitale du New Jersey, devant le conseil du régime des retraites, Laurence D. Fink n'a pas laissé beaucoup d'espoir concernant le future des compagnies énergétiques. Sur fond de chute du prix du pétrole, du gaz et des énergies carbonées en général, le PDG de BlackRock prévient : il va y avoir des faillites.
"Les énergies carbonées vont rester bon marché un bon bout de temps" a-t-il déclaré. Or les compagnies américaines indépendantes, selon Bloomberg, ont déjà perdu 14 milliards de dollars en 2015. En 2016 la situation ne devrait pas changer puisque tous les experts s'accordent pour dire que le pétrole ne connaîtra pas de hausse rapide à court terme.
Des faillites mais... une aubaine pour les consommateurs
M. Fink s'attend donc à ce que près de 400 entreprises du domaine de l'énergie fassent rapidement faillite, ce qui serait une catastrophe financière et sociale. Mais d'un autre côté "quatre milliards de personnes sont en train de bénéficier des carburants et du chauffage à bas prix" ce qui est bon pour la consommation.
Les inquiétudes du PDG de BlackRock restent toutefois généralisées : il s'inquiète pour la Chine où les capitaux sortent de plus en plus du pays, pour le Japon dont la croissance est en berne et pour l'Europe, fortement divisée sur la question des migrants et sur laquelle pèse la menace du Brexit.