Le constructeur BlackBerry a dominé sans partage sur le marché du smartphone… avant que l'iPhone d'Apple ne soit lancé en 2007. Depuis, la dégringolade des parts de marché et du chiffre d'affaires n'a jamais cessé, avec en corollaire des ventes de BlackBerry qui s'effondrent.
Tout est bon pour ne pas couler
La mission de John Chen, le PDG de l'entreprise nommé en novembre dernier, est simple : il doit relever l'entreprise coûte que coûte, quitte à bousculer les derniers acquis sur lesquels la société s'est construite. Il va ainsi relancer la carrière d'un smartphone doté d'un clavier physique et d'un système d'exploitation obsolète, et dont la commercialisation s'est arrêtée en 2011. L'appareil connaît malgré tout un regain d'intérêt dans certains marchés émergents, et vu l'état des finances de l'entreprise, n'importe quelle rentrée d'argent est bonne à prendre.
John Chen mise également sur l'ouverture aux plateformes concurrentes : la messagerie instantanée BBM, véritable fleuron logiciel de BlackBerry, connait un gros succès sur iPhone et les smartphones Android depuis le lancement de son adaptation pour ces mobiles. Mais plus étonnant encore, Reuters a rapporté une déclaration selon laquelle John Chen serait prêt à arrêter purement et simplement la construction de smartphones ! « Si je ne fais pas d'argent sur les appareils, je me retirerais de cette activité », d'après l'agence de presse.
Retour vers les entreprises
Une déclaration prise « en dehors de son contexte », affirme le bouillant PDG sur le site de BlackBerry. Il assure n'avoir aucune intention de vendre ou d'abandonner l'activité smartphones. En revanche, il cherche toujours un moyen de rendre ce business profitable - c'est sans doute là un rappel de l'accord passé avec Foxconn, l'assembleur chinois de l'iPhone, qui lui laisse les mains libres pour vendre des BlackBerry dans les pays émergents.
Le BlackBerry de John Chen se concentre surtout sur les solutions de sécurité et les technologies à la base des infrastructures pour les objets connectés.