Blackberry, c’est (presque) fini

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Par Laure De Charette Modifié le 23 septembre 2013 à 2h42

Certaines entreprises rêveraient de vendre autant de produits – 3,7 millions de smartphones écoulés au dernier trimestre-, mais pour d'autres, cela compromet leur avenir. C'est le cas de l'entreprise canadienne Blackberry, qui a annoncé qu'elle va se retirer du marché grand public (pour se recentrer sur le marché « entreprises ») et licencier 4 500 personnes, soit 40 % de ses effectifs.

Smartphones : Blackberry a loupé le virage

Et pour cause : elle a perdu près d'un milliard de dollars rien qu'au dernier trimestre. Un florilège d'annonces catastrophiques, qui a fait perdre à son action 17% hier à la clôture de la Bourse de Toronto.

La société Blackberry s'est laissée dépasser par ses concurrents, Apple et Samsung en tête, sur le marché du smartphone.

Délaissant le marché grand public, elle va donc réduire le nombre de produits mis en vente, de 6 à 4, pour tenter de se concentrer sur le marché professionnel à l'origine de son succès il y a dix ans.

En début d'année, Blackberry a bien tenté de lancer une nouvelle gamme d'appareils, comme le Z10, mais les ventes restent largement en deçà des attentes. Il n'y a plus que les anciens modèles qui s'écoulent encore...

Blackberry, en pleine descente aux enfers, s'offre un nouveau jet

L'entreprise, qui par ailleurs n'est pas endettée, peut-elle survivre dans ces conditions ? Plusieurs scénarios seraient à l'étude, dont celui d'une revente.

Problème, au moment même de l'annonce de ces résultats financiers plus qu'inquiétants, on apprend dans le Wall Street Journal que l'entreprise a acheté en juillet un nouveau jet, un Bombardier Global Express, pour un montant estimé à environ 30 millions de dollars. L'an dernier, l'entreprise avait vendu un de ses trois avions privés pour diminuer les coûts. Finalement, elle a dû estimer qu'elle avait les moyens d'en racheter un ! Les salariés en passe d'être licenciés apprécieront la hauteur de vue de leurs dirigeants...

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.

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