La règlementation environnementale 2020 est la bienvenue car, après les transports, le bâtiment est le secteur émettant le plus de carbone (plus de 25% à l’échelle nationale en 2019*). Pour autant, elle va transformer radicalement plusieurs filières industrielles. Autant de défis à relever et d’opportunités pour les acteurs du bâtiment.
Petit rappel en préambule : plus ambitieuse que la RT2012, la RE2020 vise à réduire la consommation carbone des bâtiments dès leur construction, ce qui représente pour un bâtiment neuf performant, de 60 % à 90 % de son impact carbone total*. Elle va forcer les constructeurs, les architectes, les artisans du bâtiment, à utiliser des matériaux à faible impact carbone comme le biosourcé. A travers ces nouvelles exigences, c’est une transformation profonde de la manière de construire qui s’engage et qui mobilisera l’ensemble de la filière du bâtiment pendant les mois et années à venir.
La RE2020 nous permet aussi de nous réinscrire dans un temps plus « long ». A l’instar de Colbert, qui plantait les forêts pour construire les navires dont auraient besoin les rois de France du siècle suivant, nous nous engageons aujourd’hui pour répondre aux défis de demain et aux besoins des générations d’après-demain.
Le biosourcé, une opportunité majeure pour la France
Véritables « puits de carbone » qui absorbent et stockent du CO2, les matériaux biosourcés sont donc à l’honneur avec la nouvelle norme. Mais la RE2020 fait grincer des dents car plusieurs filières vont devoir se réinventer.
Pourtant, il s’agit d’une opportunité majeure pour la France ! Nous avons d’importantes ressources biosourcées, nous avons la matière première nécessaire grâce à des filières agricole et sylvicole solides.
Et surtout, nous avons en France de très bons chercheurs, qui innovent dans la chimie végétale. Ils mettent au point des alternatives biosourcées (partiellement ou en totalité) aux matériaux synthétiques, pétrosourcés ou au ciment afin de relever le défi et développer des produits compatibles avec l’environnement sans faire de compromis sur leurs performances.
Bien sûr, il y a du boulot. On ne peut pas faire cette transition vers le biosourcé sans prendre le temps nécessaire. Notre rôle est d’apporter aux groupes industriels de la construction les solutions technologiques et les nouveaux matériaux compatibles avec la RE2020, à performances égales, pour qu’ils continuent à faire leur travail avec un bilan carbone bas. Les matériaux sont déjà en partie disponibles (c’est le cas de notre résine 100% biosourcée pour les panneaux de bois composite) et nous travaillons pour en inventer de nouveaux aussi efficaces.
Il est temps d’agir, rejoignez le mouvement !
Oui, il est vrai que les matériaux ne seront plus tout à fait les mêmes et il y aura un surcoût avec les matériaux biosourcés, mais il faut bien agir en faveur de la planète dès aujourd’hui, et tenir compte du fait que le coût sera bien plus important à termes si nous n’agissons pas dès aujourd’hui.
Le plus important à nos yeux est de réussir à mobiliser toute la chaine. Nous appelons donc tous les acteurs de la filière - architectes, artisans, groupes industriels - à être moteurs du changement, parce que contribuer à un monde meilleur est de la responsabilité de tous. Ensemble, nous pourrons créer des solutions intégralement éco-conçues, durables, sourcées localement, sans formaldéhyde (donc meilleures pour la santé) et sans compromis sur leurs performances, leur design ni leur fonctionnalité. Parce que comme pour la RE2020, l’objectif est d’agir aujourd’hui pour être fiers de léguer ce monde aux générations futures.