Combien d'amis avez-vous ? Et sont-ils de qualité, sous-entendu de bons payeurs ? Avant de vous accorder un prêt, certains organismes scrutent le web, et notamment les réseaux sociaux, dans l'espoir de trouver des informations rassurantes sur vous. Et même le profil de vos proches est passé à la loupe...
Votre solvabilité jugée sur Facebook
Le site internet du journal les Echos explique qu'une nouvelle tendance se dessine aux Etats-Unis. Certaines start-ups dédiées accordent des petits prêts à la consommation à des acheteurs soucieux de s'offrir l'objet de leurs rêves. Il suffit parfois de quelques clics, y compris sur son smarpthone, pour emprunter de l'argent.
Mais les consommateurs ne savent peut-être pas que leur profil Facebook, leur compte LinkedIn, leurs photos sur Instagram, bref toutes les données publiques qu'ils ont mises en ligne afin de partager leurs photos de famille, leurs souvenirs de vacances ou leur expérience professionnelle, ont été scrutées à la loupe par des banquiers avisés.
En visionnant toutes ces informations, ils sont capables, à l'aide d'algorithmes, de prédire si oui ou non vous êtes un bon client. En somme, ils jaugent votre solvabilité sur Facebook. Cela fait froid dans le dos !
Le Big Data dans la vie privée
Pour évaluer vos capacités de remboursement, ces logiciels scannent des centaines de "signaux faibles", comme l’explique le quotidien : horaire de la demande (les formulaires remplis la nuit suscitent la méfiance…), identité sur les réseaux sociaux, descriptif du travail sur Linkedin, nombre d'amis sur Facebook, heures et fréquence d'envoi des courriels…
Elles observent aussi le comportement du demandeur sur Internet (temps passé sur Internet, notamment sur les sites financiers, géolocalisation via IP...).
Cette nouvelle ère marque l'intrusion du Big Data dans la vie privée, avec tous les risques que cela comporte. Les opposants à ce genre de procédés dénoncent notamment le risque que certaines populations se retrouvent exclues, de manière tout à fait arbitraire, des emprunts.