La blague belge devient de plus en plus de mauvais goût. Ces dernières semaines ont montré combien la Belgique était une naufragée politique en Europe: police défaillante, roi défaillant, classe politique défaillante. Combien de temps la France pourra-t-elle coexister au côté de cet Etat fantoche qui menace directement sa sécurité ?
Philippe, digne héritier de Léopold III
Les Français ignorent trop souvent que la famille royale belge est d’origine et de langue allemande. Les Saxe-Cobourg-Gotha, dont l’une des descendantes s’appelle Elisabeth II d’Angleterre (photographiée à Londres dans les années trente en train de faire le salut nazi), ont aujourd’hui répandu leur poison sur un grand nombre d’Etats souverains en Europe, dont la Belgique et le Luxembourg.
Les Français ignorent que, en 1940, le roi des Belges, l’Allemand Léopold III, a scandaleusement capitulé dans le dos des Français (en ayant probablement prévenu les seuls Anglais dont il se sentait familialement proche), avant de renoncer à combattre en Angleterre. Il a préféré prendre du bon temps avec sa bonne, Liliane Baels, la nounou de ses enfants, qu’il épousa en pleine occupation.
Philippe Ier a bien suivi l’exemple: comme le révèle le Canard Enchaîné, le roi Philippe enfilait les tisanes et les verveines dans un hôtel de luxe en Bretagne pendant que Bruxelles passait, pendant 4 jours, en état d’urgence maximale. Pour un peu, il se faisait conduire en Bavière et demandait l’asile politique à Angela Merkel.
Charles Michel, le benêt de la Grand Place
Longtemps, Albert II avait repoussé le moment d’abdiquer parce qu’il connaissait les limites de son fils Philippe. Les Belges ne sont décidément pas gâtés: ils ont hérité un autre fils – leur Premier Ministre Charles Michel, fils de Louis, connu en son temps comme commissaire européen souvent invité sur les chaînes françaises tant sa gouaille et son bon sens paysan divertissait les Français.
Dans la catégorie « benêts », Charles le dispute étroitement avec Philippe. On a pu le voir à l’occasion de l’état d’urgence à Bruxelles: Charles a pu plonger la capitale européenne dans le noir, le silence et le sommeil pendant 4 jours sans aucun bénéfice policier. Selon lui, les rues de Bruxelles étaient parcourues par de dangereux terroristes prêts à agir en bande. Malgré de nombreuses perquisitions et des rues occupées uniquement par des policiers et des militaires, pas une seule arme trouvée, pas un seul terroriste arrêté.
La faillite de la classe politique belge
Avec une certaine transparence, les langues se sont quand même déliées en Belgique à cette occasion. La gestion de Philippe Moureaux, bourgmestre de Molenbeek pendant 20 ans, a suscité quelques remarques de bon aloi.
Le bonhomme Moureaux a quand même, en son temps, accordé un logement social à la famille Abdeslam, désormais de sinistre renom. Non content de ce cadeau plein de bon sens et d’anticipation, le même Moureaux a recruté un Abdeslam dans son cabinet. De quoi nourrir le ressentiment d’une famille qui peut s’estimer discriminée par les méchants racistes belges et ainsi justifier une radicalisation qu’il ne faut pas amalgamer, bien entendu.
Dans la foulée, on a appris que la successeuse de Moureaux, la bourgmestresse de Molenbeek, avait reçu en mai 2015 la liste des terroristes qui se sont illustrés le 13 novembre à Paris. Elle s’est empressée de la placer sous son armoire, en arguant du fait que ce n’était pas son boulot de surveiller les islamistes.
En réalité, la classe politique belge vaut bien la classe politique française: elle ne s’occupe pas de l’intérêt général, et ne se mobilise que pour ce qui sert directement à sa réélection.
La blague communautaire belge
Si l’incurie belge se limitait aux problèmes de sécurité qui mettent la France (arrogante, suffisante, incompétente, etc. selon le prêt-à-penser belgicain) en danger, on n’en parlerait même pas. Les élites françaises bêlantes n’y trouveraient pas à redire. Mais cette incurie s’étend en réalité à l’ensemble des problématiques collectives de ce grotesque voisin d’une France en plein déclin.
Ainsi, à l’occasion de la COP 21, le bouffon Charles Michel a-t-il dû reconnaître que les Flamands et les Francophones belges ne s’étaient pas mis d’accord entre eux sur leur position diplomatique en matière de réchauffement climatique et n’avaient toujours pas trouvé d’accord « belgo-belge » sur le sujet. Officiellement, le blocage vient des Flamingants de la NVA avec lesquels Charles Michel a accepté de se salir les mains. En réalité, le sujet est emblématique: les Belges sont incapables d’avoir la moindre vision d’anticipation et ne se satisfont que des « compromis à la belge », appelés en Italie « combinazioni ».
La blague belge et le réchauffement climatique
On reconnaîtra sur ce coup une certaine intelligence aux politiciens francophones. Si le réchauffement climatique devait durer, il provoquerait en effet la disparition, à l’horizon 2020, d’une partie de la Flandre. Le pays connaîtrait alors une nouvelle « transgression flandrienne » telle qu’elle sévissait jusqu’au 13è siècle. Les Flamingants sont suffisamment stupides pour ne pas s’en inquiéter.
La malice francophone est ici subtile: c’est en effet la communauté française de Belgique qui sortira renforcée du réchauffement de la planète.
Un emblème de la future Europe
Longtemps, les politologues ont vanté la marche de la Belgique vers le fédéralisme comme le modèle à suivre pour l’Europe. 2015 a constitué une épreuve de vérité sur ce point: le fédéralisme, c’est d’abord un immense affaiblissement régalien qui met l’ensemble du pays en situation de risque. Y compris ses voisins.
La France devrait en tirer toutes les conséquences: tout le monde (les Belges en tête) n’est pas capable d’être indépendant. Comme chacun le sait, les blagues les plus courtes sont les meilleures. La blague belge dure depuis près de deux cents ans! Maintenant, elle lasse.
Article écrit par Eric Verhaeghe pour son blog