Eco Digest du 3 mai 2012 (2) – La morosité ne passera pas par la Belgique. Le pays affiche une bien meilleure santé économique que prévu, renouant avec la croissance au premier trimestre, et c’est plutôt une surprise. Son PIB a augmenté de 0,3 % par rapport au dernier trimestre 2011 et de 0,5 % sur un an. Et finalement, la Belgique n’a pas connu de récession l’an dernier. Les chiffres ont été revus à la hausse : le PIB du troisième trimestre à zéro, non en repli de 0,1 % comme annoncé jusqu'à présent.
Le genre de bonne (et rare) nouvelle que les Européens apprécient en ce moment, alors que plusieurs pays sont entrés en récession. Le 15 mai, on en saura plus sur l’état de santé économique de la zone euro en général et de la France en particulier avec les chiffres de la croissance. Il faudra parler emploi au sommet du mois juin : le taux de chômage en Europe n’a jamais été aussi élevé, à 10,9 % de la population active en avril.
• De leur côté, les États-Unis, cités en exemple hier soir par François Hollande pour ses 2 % de croissance (2,2 % au premier trimestre), conservent un marché de l’emploi timide. Il y a toujours plus d’emplois créés que de détruits mais le solde est mince : 119.000 postes en avril, beaucoup moins qu’en mars (201.000). La reprise économique est très lente et les chômeurs américains ont bien du mal à retrouver un travail, y compris au niveau des directeurs. Dans les banques, les plans sociaux se succèdent : 2000 licenciements de plus chez Bank of America, la deuxième banque du pays, après les 30.000 déjà annoncés l’an dernier. Cette fois, même les banquiers d’affaires seraient touchés.