La Banque centrale européenne n’a pas l’intention de laisser l’activité se contracter dans la zone euro. L’institution de Francfort a activé deux leviers pour stimuler l’économie.
La Banque centrale européenne va maintenir ses taux directeurs au niveau historiquement bas actuel jusqu’à la fin de cette année, au moins. À l’origine, la BCE avait l’intention de les relever d’ici cet été, mais la situation économique de la zone euro a forcé l’institution à revoir ses projets en la matière. Autre mesure choc : des prêts de grande ampleur à des taux zéro (voire rémunérés) aux banques de la zone euro qui en auraient besoin. Il s’agit ici de fluidifier et d’amplifier les crédits aux particuliers et aux entreprises, ce qui a pour finalité de stimuler la consommation et les investissements — et donc, la croissance.
Vague de prêts
Cette vague de prêts débutera en septembre de cette année, et elle se poursuivra jusqu’en mars 2021. En espérant que la mauvaise passe actuelle de l’économie européenne et mondiale ne soit plus qu’un mauvais souvenir… La BCE avait déjà procédé de même en 2016 et en 2017, à la grande satisfaction des banques. C’est aussi ce qui avait permis de soutenir l’activité durant ces années, avant que la croissance ne finisse par réapparaitre.
Croissance en berne
La BCE a donné ses nouvelles prévisions de croissance pour 2019 et 2020 : elle sera de respectivement 1,1% et 1,6%, alors que l’institution avait précédemment prévu 1,7% pour ces deux années. L’OCDE n’est pas plus optimiste ; l’organisation a abaissé l’estimation de croissance de l’Allemagne à 0,7% seulement en 2019 (-0,9 point par rapport à la précédente prévision), tandis que l’Italie sera en récession avec -0,2% de croissance.