En quête de nouveaux relais pour soutenir la croissance en Europe tout en luttant contre la déflation, la Banque Centrale Européenne a choisi de s'attaquer à son taux directeur principal en l'abaissant à 0,25%. Une opération qui n'est pas sans implication sur l'économie européenne.
La BCE avait plusieurs outils à sa disposition pour soutenir la croissance et lutter contre la déflation : Mario Draghi a choisi la mesure la plus sage et la moins contestable. Elle permettra de renforcer la stabilité financière en Europe.
Quels sont les enjeux ?
- Quels impacts pour l'économie européenne à court et moyen termes ?
- Quelle réaction attendre de l'Allemagne, pays aux tensions inflationnistes bien connues ?
- Cette prise d'initiative de la BCE amorce-t-elle une clarification du projet européen, notamment de la part de la Commission Européenne ?
C'est une excellente nouvelle pour l'économie européenne qui renforce la stabilité financière à plusieurs titres :
Elle permet de lutter contre les effets déflationnistes potentiellement dévastateurs que fait peser sur l'Europe la politique monétaire américaine. Le taux d'inflation européen est en effet maintenu à 0,7% trop éloigné de la cible des 2%.
L'annonce surprise est susceptible de renforcer la confiance des acteurs économiques vis-à-vis de la conduite de la politique monétaire européenne.
A travers l'action de son directeur, la BCE démontre qu'elle n'est pas soumise aux intérêts de l'Allemagne et à sa prétendue hégémonie sur les décisions européennes.