Le mariage entre Bayer et Monsanto, le premier ayant entamé des discussions non sollicitées avec le deuxième, ne se passe clairement pas comme l'avait prévu le géant allemand : l'Américain ne semble pas enclin à céder à ses avances et a déjà refusé deux offres, la dernière valorisant le géant spécialisé dans les OGM et les pesticides à 64 milliards de dollars. Bayer pourrait opter pour la manière forte.
La direction ne veut pas de la fusion ? Bayer va séduire les actionnaires
Dans une entreprise, ceux qui ont le dernier mot ce sont toujours les actionnaires. Alors selon le journal allemand Handelsblatt du mardi 16 août 2016, Bayer pourrait se tourner vers eux pour mener à bien son projet de rachat de Monsanto. Une décision qui aurait pour conséquence de voir le mariage passer du statut de "commun accord" à celui de "forcé".
La direction de Monsanto et celle de Bayer ne semblent pas être en mesure de trouver un terrain d'entente malgré la hausse de l'offre de rachat. Le quotidien allemand semble savoir de sources proches du dossier que malgré des discussions qui sont dans une "phase décisive" Bayer a déjà prévu le plan B en cas d'échec : l'OPA hostile.
La valorisation de Monsanto au centre des discussions
Toujours selon le Handelsblatt, les deux entreprises auraient des difficultés à tomber d'accord sur le prix de Monsanto : Bayer a offert 64 milliards de dollars (soit 125 dollars par action) alors que le géant américain espère en tirer entre 67 et 69 milliards.
La somme demandée pourrait contraindre Bayer à opter pour la manière forte : l'OPA hostile. Mais le journal économique allemand prévient que ce ne sera pas sans un surcoût pour Bayer qui doit séduire les investisseurs avec une offre par action conséquente afin d'obtenir au moins 50 % du capital et prendre le contrôle du créateur du RoundUp.