Samsung ne sera pas sauvé par la Maison Blanche. Barack Obama n'a pas opposé son veto à une interdiction de vente sur le territoire décidée par l'ITC, le gendarme du commerce américain.
En août, l'International Trade Commission (ITC) avait décidé d'une injonction contre plusieurs produits Samsung, coupables d'enfreindre des brevets d'Apple. Le constructeur coréen n'avait plus aucun recours, si ce n'est d'espérer un veto de la part du président américain dans les 60 jours suivant la décision de l'organisme. Le délai est désormais imparti, et la Maison Blanche a fait savoir que Samsung n'aurait rien à attendre de sa part. L'administration Obama, après avoir « soigneusement pesé les considérations politiques, y compris l'impact sur les consommateurs et la concurrence », a décidé d'autoriser le bannissement de ces produits.
Une interdiction de produits plus commercialisés
Il n'y a cependant pas trop à s'en faire pour Samsung : les terminaux incriminés ne sont pas tout récents (la plainte initiale date de 2011), et la plupart ne sont plus commercialisés sur le sol américain. Le géant de l'électronique avait espéré que Barack Obama renvoie l'ascenseur : en août également, le président américain avait apposé son veto à une injonction du même ITC concernant des produits Apple, jugés coupables d'enfreindre des brevets Samsung.
Une décision juste ou Apple est-elle favorisée ?
Deux poids, deux mesures ? L'image donnée est ici trompeuse : dans ce dernier cas, Apple n'avait pu obtenir de Samsung des licences sur des brevets dit essentiels, que Samsung devait donc par la loi proposer à des prix abordables, ce que l'entreprise n'avait pas offert. Dans le cas qui nous occupe aujourd'hui, Samsung a enfreint des brevets standards d'Apple, protégeant des technologies développées spécifiquement pour les terminaux d'Apple et qui n'ont pas vocation à être proposés au reste de l'industrie.