Les banques européennes dans la tourmente

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Par Charles Sannat Publié le 30 octobre 2012 à 15h20

C’est un secret de Polichinelle. Avant l’été, Monsieur Geithner est venu en Europe. Enfin, en Europe, c’est vite dit. Disons qu’il souhaitait surtout pouvoir discuter avec les Allemands de la politique de Madame la chancelière…

Enfin discuter, c’est un euphémisme, les Américains ont plus tendance à tirer d’abord et à discuter ensuite justement ! Ce sont des vieux restes de leur culture de la conquête de l’ouest ! Alors Geithner est venu et a tiré… sur les Allemands et les Européens. En gros, il fallait que l’on arrête de faire les marioles avec notre crise de l’euro et son psychodrame permanent.

Non pas que la crise de l’euro passionne l’Américain moyen, non. L’Europe, il ne sait même pas où ça se trouve. En revanche, le problème, c’est l’élection présidentielle US du 6 novembre.

John Connally, secrétaire au trésor américain en 1971, a prononcé cette phrase désormais célèbre : "Le dollar est notre monnaie, mais c’est votre problème." Et ce qui est bien, c’est que pour une fois, on a pu leur rendre la pareille. Alors c’est l’euro, c’est notre crise mais c’est leur problème… mais alors à un point, vous n’imaginez pas ! Bon, d’abord, la retraite des Américains est directement indexée sur la valeur des cours de bourse à Wall Street…

Et si l’euro s’effondre, on peut raisonnablement imaginer que les indices boursiers auraient tout de même du mal à s’inscrire dans des hausses démesurées… Bref, ce serait un sublime krach. Un krach à quelques mois d’une élection présidentielle américaine, ce n’est jamais bon pour le Président sortant. En l’occurrence Barack Obama. Alors le message de Geithner lors de ce voyage a été assez limpide. Oh, rassurez-vous, nos "grands amis" américains qui sont allés discuter avec nos "très grands amis" allemands se sont forcément montrés charmants.



Même pas besoin d’utiliser les menaces, du type "vous êtes contre nous ou avec nous". Non, il a suffit que Geithner dise aux Européens… "Vous avez aimé les deux mandats de "W" ?" ("deuble U" c’est George W. Bush). Et là les Européens, pour une fois unanimes, ont dit "pô du tout". Et là les Américains, ils ont dit – enfin pas les Américains, les démocrates pour être plus précis : "Eh bien continuez à faire les charlots avec votre crise de l’euro, dans 3 mois vous n’avez plus de monnaie unique et dans 5 mois vous aurez un beau président républicain qui a derrière lui toute l’ancienne clique de "W"…"

Là, les Européens ont compris qu’il fallait mettre la pédale douce sur leurs problèmes. Ils ont donc sorti Super Mario Draghi de son bocal de formol de la BCE, l’ont envoyé devant un micro et, là, super Mario a dit : "Je ferai tout pour sauver l’euro et croyez-moi, ce sera assez"… Ou quelque chose comme ça. L’idée générale étant de dire qu’il imprimerait autant de billets que nécessaire pour éviter toute déroute de la monnaie unique européenne.

Alors depuis, en gros, le pire est passé, tout est derrière nous, il n’y a plus de problème. D’ailleurs, même l’Espagne n’aurait pas besoin d’aide, tout juste ont-ils de menues difficultés d’ordre financier, mais rien de très grave, ce sont juste quelques immeubles qui peinent à trouver des acheteurs, mais comme les banques sont très, très très (TRÈS !!) solides, il n’y a rien à craindre.

En plus, les banques espagnoles ont toutes passé haut la main les "stress tests"… Un peu comme Dexia, la banque qui a tout raté… sauf les "stress tests" comme le dit la blague ! Voilà, c’est l’euphorie, Jean-Pierre Gaillard, "mon ayrault", celui qui a accompagné mes tous premiers émois boursiers, nage en plein délire haussier. Les marchés montent tout l’été, là à l’automne c’est un peu plus dur de trouver de quoi aller encore plus haut, mais c’est une autre histoire. Tous les mamamouchis européens se pressent au chevet du malade, désormais en pleine convalescence… Tout va bien.



L’état du patient n’est plus critique, le pronostic vital n’est plus engagé… et le pire de la crise est derrière nous. Sauf que je pense qu’il ne faut être ni dupe ni naïf. Depuis l’été dernier, qu’est ce qui a changé à part des promesses de faire ce qu’il faut et que ce serait assez ? Rien. Rien n’a changé. Les dettes ont-elles diminué ? Non. La Grèce va-t-elle mieux ? Heu… je ne crois pas… La France est-elle en pleine croissance ? A priori, on aurait comme qui dirait un p’tit problème de récession… L’Espagne… ça, c’est différent. Les Allemands ont décidé qu’elle n’avait plus besoin d’aide (des fois qu’ils seraient obligés de payer)…

Mais, de vous à moi, je n’ai toujours pas compris pourquoi avant l’été il fallait aider l’Espagne, et après que je sois allé un mois à la plage…. et bien figurez-vous que là, il n’y avait plus de péninsule ibérique à sauver… L’Italie… à part le fait que Berlusconi va partir pour 4 ans à l’ombre, Mario Monti, lui, ne devrait pas être élu… Pour Monti, on ne peut pas véritablement utiliser le mot "réélu" dans la mesure où il a été "démocratiquement" désigné d’office par Angela et Nicolas qui me semblent ne pas avoir la nationalité italienne, mais ne mélangeons pas tout… On peut dire qu’en Italie une période d’incertitude risque de s’ouvrir très prochainement.

Bon, vous l’aurez compris, en gros, les petits problèmes que nous avons ont été pudiquement mis sous le tapis au moins jusqu’au 6 novembre, date du premier et dernier tour des élections US. Alors, dans la série tout va mieux que bien et tout ce qui serait moins bien prière de le jeter sous un voile de discrétion, voici les nouvelles du jour – ou les blagues, tout dépendra de votre degré d’humour – qu’il ne fallait pas rater.

Ça c’est l’une de mes blagues préférées, on m’explique qu’il faut tout faire pour sauver le soldat Espagne pendant des mois, et puis Geithner vient nous faire une visite de courtoisie et là, hop, plus rien, tout va bien. Le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, a affirmé lundi qu’une demande d’aide européenne de son pays à ses partenaires européens via le mécanisme de soutien de la BCE n’était "pas indispensable" pour le moment, après une rencontre avec son homologue italien Mario Monti.



Heureusement qu’ils s’y sont mis à deux pour arriver à ce résultat brillant. Mais le plus hilarant c’est quand deux grands malades s’occupent de la maladie du mourant d’à côté… Les deux dirigeants ont affirmé lors de cet entretien à Madrid "l’engagement de l’Espagne et de l’Italie pour maintenir la Grèce dans la zone euro", a ajouté M. Rajoy. "Notre engagement envers l’euro est inébranlable et nous adopterons toutes les mesures nécessaires pour garantir sa stabilité et son irréversibilité", a-t-il dit devant la presse, alors que l’Espagne et l’Italie font partie, avec la Grèce, des pays actuellement les plus fragiles en zone euro.

"Nous avons ainsi souligné l’engagement de l’Espagne et de l’Italie pour maintenir la Grèce dans la zone euro", affirmé M. Rajoy. "L’Europe ne s’arrête pas, l’Europe continue à avancer et le fait avec une Italie et une Espagne plus unies que jamais." Le problème n’est pas tant d’être uni que d’être ruiné, une légère différence de sémantique totalement absente du communiqué de ces deux dirigeants. L’Espagne, quatrième économie de la zone euro, retombée depuis un an dans la récession, tente de redresser ses comptes publics au prix d’un effort de rigueur draconien et a mis en œuvre un programme prévoyant 150 milliards d’euros d’économies d’ici à 2014.

Malgré ces efforts, le pays a du mal à rassurer les investisseurs et la pression s’est accentuée ces derniers mois pour qu’il fasse une demande d’aide via le nouveau programme d’achat de dette de pays de la zone euro en difficulté, annoncé début septembre par la banque centrale européenne (BCE). Ce mécanisme ne peut être activé que si les pays concernés en font la demande officielle. Le gouvernement n’a pas fait une telle demande "parce qu’il comprend qu’en ce moment, ce n’est pas indispensable pour défendre les intérêts des Espagnols", a expliqué M. Rajoy.

L’Espagne s’est refusée jusqu’à présent à avoir recours à un tel plan d’aide, d’autant qu’elle bénéficie depuis quelques semaines sur les marchés de taux d’intérêt plus cléments pour se financer. Voilà, nous en sommes donc depuis plus de six mois exactement au même point, c’est-à-dire nulle part. Alors peut-être est-il temps de poser la seule véritable question : l’Espagne peut-elle être sauvée sans entraîner avec elle l’ensemble des pays européens les moins fragiles mais qui justement ne vont pas bien, comme la France et l’Allemagne ? C’est drôle parce que c’était la question que l’on se posait il y a 6 mois… Globalement, on tourne clairement en rond et on amuse la galerie depuis 5 ans, avec des chefs d’État tous plus agités les uns que les autres.



Voilà, ça aussi ça fait bien rire, figurez-vous que la Grèce, qui a déjà été sauvée 76 fois, aurait besoin d’aider ses banques. J’en ris encore. Il ne faut pas oublier que la Société Générale et le Crédit Agricole ont réussi à se séparer de leur filiale grecque en début de mois. Il n’y a d’ailleurs pas que les banques françaises à s’être littéralement débarrassées de leurs bons placements en Grèce. C’est un mouvement général de désengagement des étrangers du système bancaire grec.

Il se pourrait que ce repli en rase campagne soit annonciateur d’une décision surprenante par exemple le 16 novembre, date à laquelle la Grèce doit recevoir son nouveau chèque de 31 milliards d’euros pour pouvoir continuer à tourner. L’AFP nous apprend donc que "le ministre grec des Finances, Yannis Stournaras, doit s’entretenir lundi avec le président de l’Union des Banques grecques Georges Zanias et d’autres groupes bancaires sur la recapitalisation des établissements financiers du pays.

Au cours de cette réunion, prévue à 11h00 GMT, selon un communiqué ministériel, doivent être abordées les conditions de la recapitalisation des banques grecques, qui ont essuyé d’énormes pertes dues à la restructuration de la dette souveraine en mars. La recapitalisation des banques est l’un des problèmes majeurs que le gouvernement veut faire avancer pour parer au manque de liquidités sur le marché et pour favoriser la relance en Grèce, frappée par la crise de la dette depuis 2010.

Selon ce plan, les banques grecques doivent recevoir environ 50 milliards d’euros du Fonds européen de stabilité financier (FESF, remplacé par le MES – mécanisme européen de stabilité), dont une première tranche de 18 milliards d’euros avait déjà été versée en mai. Toutefois, le renforcement des banques a pris du retard en raison de longues négociations entre le gouvernement et ses créanciers sur les nouvelles économies que la Grèce doit faire pour redresser ses comptes.



Ces négociations, qui durent depuis quatre mois, butent surtout sur les exigences des créanciers pour davantage de flexibilité sur le marché de travail, à laquelle s’oppose le petit parti de la Gauche démocratique Dimar, l’un des trois alliés du gouvernement de coalition, dirigé par le Premier ministre conservateur Antonis Samaras."

C’est vrai qu’en Grèce il est plus facile de condamner le journaliste qui publie la liste de plus de 2 000 véreux fiscalement… que de punir ceux qui ont essayé d’échapper aux efforts demandés à tous…

Justement, toujours sur la Grèce, le gouvernement allemand s’est dit opposé aujourd’hui à une nouvelle restructuration de la dette grecque, soulignant qu’elle serait contraire au droit allemand en matière budgétaire. Une restructuration de la dette grecque "est hors de question de notre point de vue", a déclaré ce matin le porte-parole du gouvernement, Steffen Seibert, lors d’une conférence de presse régulière à Berlin.

Dans son édition du jour, le magazine allemand Der Spiegel avait affirmé que la troïka (UE-FMI-BCE) pourrait suggérer que les créanciers de la Grèce, y compris les autres pays européens, acceptent d’abandonner une partie de leur créance, ce qui reviendrait à faire financer le sauvetage de la Grèce par les contribuables de ces pays. Le problème qu’il y a, c’est que la BCE a accumulé dans son bilan une quantité non négligeable de titres grecs totalement moisis.

Or, si la dette grecque actuelle devait être à nouveau restructurée, la BCE devrait constater des pertes énormes de plusieurs dizaines de milliards d’euros qui nécessiteraient que les États membres, qui sont les actionnaires de la BCE, recapitalisent la Banque centrale… Et ça, les Allemands n’en ont pas très envie…



On apprend aussi aujourd’hui grâce au site Capital que finalement les banques françaises n’iraient pas si bien que cela. Sans blague. Sacrée surprise ! Les banques tricolores enregistrent une diminution de leur rentabilité dans leurs activités de détail en France, une tendance qui va les obliger à poursuivre l’adaptation de leurs réseaux et la réduction de leurs effectifs à l’heure où la récession s’installe en Europe.

Les résultats du deuxième trimestre de BNP Paribas (BNP 39.03 -0.24 %), Société Générale ou Crédit Agricole, ainsi que ceux d’autres établissements bancaires non cotés, révèlent une stagnation, voire une diminution dans certains cas, des volumes et des marges de l’activité "retail" en France qui représente une large part de leurs revenus. "Ça ne se ressent pas aujourd’hui dans le coût du risque. Mais, en termes d’activité pour 2013, nous voyons déjà une vraie contraction de la demande de crédits, de l’ordre de 50 %. Je ne vois pas comment les produits nets bancaires vont augmenter."

La tendance est jugée d’autant plus préoccupante que les banques françaises ont engagé en 2011 de grands programmes de réduction d’actifs en vue de se recentrer sur leur cœur de métier et de s’adapter au cadre prudentiel de Bâle III qui les conduit à stopper les activités les plus risquées. Citant la menace d’une récession prolongée au sein de la zone euro, l’agence Standard & Poor’s a abaissé le 25 octobre la note long terme de BNP Paribas de AA- à A+ ainsi que la perspective des notes de 10 autres établissements financiers français.

"Les commissions baissent sans arrêt, chaque fois qu’on croit avoir touché le fond, ça baisse, les gens ont peur de tout. On a atteint le maximum en termes de "cross-selling" (ventes croisées, ndlr), il faudra baisser les coûts", souligne une autre source bancaire. Au moment où les banques se livrent une concurrence féroce pour attirer les dépôts en vue de renforcer leurs bilans, elles éprouvent plus de difficultés à placer des produits d’épargne vendus généralement en complément de services classiques (crédit immobilier ou automobile, carte bancaire, etc.), moins rémunérateurs.



La production de crédits immobiliers, moteur de la croissance pour la banque de détail en France ces dernières années, est en outre toujours nettement inférieure à ses niveaux de janvier (8,7 milliards d’euros en août pour l’ensemble des émetteurs contre plus de 12 milliards en janvier, selon la Banque de France). S&P s’attend à une contraction de l’ordre de 20 % à 30 % du flux de nouveaux crédits immobiliers en France en 2012. L’agence anticipe parallèlement un repli de 15 % des prix dans l’ancien sur la période 2012-2013.

Georges Pauget, ancien directeur général du Crédit Agricole entre 2005 et 2010 et aujourd’hui président du cabinet Economie Finance et Stratégie, estime que la rentabilité des activités de banque de détail en France des grands acteurs du secteur pourrait sensiblement diminuer d’ici à 2016. "Les revenus de la banque de détail sont étroitement corrélés au produit intérieur brut nominal (…) Au-delà de deux années de très faible croissance économique, la trajectoire des résultats marque une rupture", prévient-il dans une tribune cosignée sur son blog avec Jean-Baptiste Bellon, analyste chez Trapéza Conseil.

Vingt-neuf économistes interrogés par Reuters anticipent en moyenne une croissance de 0,1 % en France cette année et de 0,3 % en 2013, des prévisions inférieures à celles du gouvernement (0,3 % et 0,8 %). Donc vous l’aurez saisi, les banques ne vont pas bien. Il va vite falloir penser à faire quelques plans de licenciement afin de retrouver un semblant de rentabilité. On va donc devoir virer un peu de monde… enfin un peu beaucoup.

Ça tombe bien car les analystes de Credit suisse estiment qu’une diminution de 10 % de la taille du réseau de BNP Paribas, de Société Générale et de Crédit Agricole, soit la fermeture de 1 700 agences, serait susceptible de doper le résultat avant impôt de ces divisions de 9 %. D’autres experts estiment que les banques françaises devront aller encore plus loin dans les réductions de coûts. Selon le cabinet Roland Berger, le secteur bancaire européen, qui emploie près de trois millions de salariés, pourrait supprimer 180 000 postes d’ici à 2016.



Heu… 180 000 banquiers en moins, ça va faire beaucoup chez Paul Emploi en plus ! Enfin, et pour finir, Groupama, prié l’an dernier par les régulateurs de renforcer sa solvabilité financière affaiblie par la crise financière, va mettre en place un plan de départs volontaires au sein de sa filiale bancaire Groupama Banque, a déclaré lundi un porte-parole de l’assureur français.

Ce plan de départs volontaires devrait concerner entre 60 et 90 postes, a ajouté le porte-parole, confirmant des informations du quotidien Les Echos sur son site Internet. Groupama, dont la filiale bancaire comptait 704 collaborateurs fin 2011, n’a pas souhaité à ce stade donner plus de détails sur les suppressions de postes envisagées.

Voilà, comme me le disait un lecteur suite à l’article "La cerise sur le gâteau", Groupama va bien, Groupama est solide, Groupama c’est super tip top génial, et c’est parce que je travaille dans une société qui veut vendre de l’or que j’en dis du mal… Alors soyons clairs, ce n’est pas parce que je vends de l’or que je dis que Groupama va mal, c’est parce que l’ensemble du système économique et financier va mal, que je préfère vendre de l’or que des contrats d’assurance vie remplis d’obligations pourries d’Etats en faillite au sein d’une grande banque.

Alors voilà, nous en sommes là. Nous attendons le 6 novembre ou les jours qui suivent. J’ai l’intime conviction que les élections américaines sont l’échéance qui fait que tout doit tenir et rester sous contrôle… Après, après, cela risque d’être la bérézina… Prenez donc vos précautions avant et allez vite confier votre épargne à Groupama, Groupama c’est bien, Groupama est fort, Groupama est solide.

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Charles SANNAT est diplômé de l'Ecole Supérieure du Commerce Extérieur et du Centre d'Etudes Diplomatiques et Stratégiques. Il commence sa carrière en 1997 dans le secteur des nouvelles technologies comme consultant puis Manager au sein du Groupe Altran - Pôle Technologies de l’Information-(secteur banque/assurance). Il rejoint en 2006 BNP Paribas comme chargé d'affaires et intègre la Direction de la Recherche Economique d'AuCoffre.com en 2011. Il rédige quotidiennement Insolentiae, son nouveau blog disponible à l'adresse http://insolentiae.com Il enseigne l'économie dans plusieurs écoles de commerce parisiennes et écrit régulièrement des articles sur l'actualité économique.

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