L’achat compulsif est un comportement incontrôlé avec une tendance à répéter les dépenses. Il peut avoir des conséquences graves au niveau personnel, familiale et social. Dans la Drôme, une banquière atteinte de ce syndrome a volé des milliers d’euros à ses propres clients. Quand ont dit que banquier rime avec voleur….
Un trouble qui fait consensus
10 mois de prison, voilà la peine à laquelle est condamnée la banquière pour avoir volé ses propres clients. En poste au CIC de Bourg-lès-Valence, dans la Drôme, la chargée de clientèle a été condamnée par le tribunal correctionnel de Valence pour escroquerie. Ce ne sont pas moins de treize clients qui ont vu leur compte en banque prélevé par des sommes sorties de nul part. À 37 ans, l’ex-banquière a extorqué de l’argent sur les comptes de ses clients pendant trois ans.
Alertés, les clients, des personnes âgées, se sont rendu compte de la supercherie en observant des virements aux faux libellés comme « regul succession », « regul frais de compte » ou « regul décès ». En tout, 88 virements ont été effectués, lui rapportant la modique somme de 63 000 euros. Suite aux plaintes de ses clients, la banque a porté plainte contre son employé.
Une maladie rare qui justifie un comportement illégal
Lors de son jugement, elle reconnaît la totalité de ses faits en indiquant qu’à la base, elle souhaitait simplement combler un découvert. Plus le temps avance et plus son discours prend une autre forme : l’ex-banquière de 37 ans serait apparemment atteinte d’une maladie « d’achats compulsifs ».
Selon elle : « Je me suis rendu compte de tout ça en garde à vue, j'ai vu tout ce que j'avais acheté chez moi sans avoir rien porté » en faisant référence aux nombreux vêtements de marque qu'elle a achetés et dont le prix se compte en milliers d'euros. Elle encourt donc à 10 mois de prison avec sursis, accompagnée d’une belle amende de 30 740 euros pour le CIC et 1600 euros pour les deux clients qui s’étaient constitués partie civile. Pendant l’audience, elle fait part de ses regrets et a insisté sur le fait qu’elle souhaite à tout prix rembourser les victimes.