Vrai ou faux ? Alors qu'un de ses anciens cadres affirme posséder une liste de noms d'une quinzaine de personnalités françaises, dont des ministres ou anciens ministres, ayant ouvert un jour un compte bancaire chez Reyl, l'intéressée dément formellement ces allégations. D'après cette banque suisse, « aucun résident français exerçant ou ayant exercé des charges politiques en France » ne figure « parmi ses clients ». Qui ment ?
Une enquête pour complicité de fraude fiscale
Reyl, l'ancienne banque de Jérôme Cahuzac, est actuellement sous le coup d'une enquête en France pour complicité de fraude fiscale. En partie en raison des déclarations de Pierre Condamin-Gerbier. Cet ex-banquier français vivant en Suisse depuis près dix ans et ayant travaillé dans quelques uns de ses plus grands établissements bancaires (UBS, Bénédict Hentsch), a été auditionné cette semaine par les députés à l'Assemblée nationale. Il affirme avoir transmis à la justice une liste sur laquelle apparaissent une quinzaine de personnalités françaises qui auraient possédé un compte en Suisse non déclaré aux autorités françaises, afin d'échapper à l'impôt dans l'Hexagone, et notamment parmi eux des ministres ou anciens ministres.
Des hommes politiques clients de la banque suisse ?
Devant les députés, l'ex banquier a refusé de dévoiler les personnes pouvant figurer sur cette liste, estimant qu'elle était désormais du seul ressort de la justice, et que des "gens sont juges et parties à l'intérieur du Parlement". Reste à savoir si cet homme est crédible, comme nous l'expliquions ici hier.