Réponse du berger à la bergère. Après l’annonce de la baisse des rémunérations des grands patrons d’entreprises publiques applicable aux contrats en cours, Louis Gallois, président exécutif sortant du groupe aéronautique EADS, a estimé ce matin sur Europe 1 que la mesure était « raide pour certains ».
« Pour une entreprise comme la nôtre, ça voudrait dire un salaire du patron à 600 000 euros. Ce n'est pas du tout le cas actuellement, il faut bien le dire », a précisé le dirigeant. Selon le rapport annuel d'EADS pour 2011, le salaire de base de Louis Gallois s’élevait en effet à 990 000 euros, auxquels s'ajoutaient près du double en rémunérations variables.
« Il ne faut pas pleurer », a néanmoins reconnu le président d’EADS. « On arrive à vivre avec des salaires qui représentent 20 fois ceux du minimum. » Le groupe EADS n'est cependant pas directement concerné par la décision gouvernementale, puisque l'Etat français et le groupe Lagardère ne détiennent ensemble qu'une participation minoritaire de 22,35 %.