Depuis plus de vingt ans, les salariés et les cadres voyaient leur pension de retraite complémentaires augmenter un petit peu chaque année au 1er avril, pour compenser la hausse des prix. Mais la belle époque est révolue !
15 millions de retraités impactés
Pour la deuxième année consécutive, le montant des pensions versées chaque mois aux retraités va rester inchangé en 2014. Résultat, environ 15 millions de retraités vont perdre un peu de pouvoir d'achat car le coût de la vie, lui, augmente.
Il faut dire que le système des retraites complémentaires Agirc (pour les cadres) et Arrco (pour tous les salariés), est totalement déficitaire. Les réserves du premier devraient avoir fondu dès 2016, tandis que celles du deuxième devraient être épuisées d'ici 2020-2023, soit dix ans plus tôt que les projections initiales le laissaient craindre.
Résultat, il faut impérativement trouver entre 6 et 10 milliards d'euros d'ici 2017 pour assurer leur pérennité. Or le gel devrait permettre d'économiser environ 550 millions d'euros cette année.
Le taux de pauvreté est presque deux fois inférieur à celui des jeunes
Précisément, il était question, en vertu d'un accord conclu récemment, que les pensions augmentent d'un point de moins que l'inflation. Problème, l'inflation, c'est-à-dire la hausse des prix, ne devrait pas dépasser les 1%... !
Ce gel intervient alors que la revalorisation des pensions du régime général a déjà été reportée de six mois, au 1er octobre et non au 1er avril.
Reste que, comme le rappelait, dans un entretien au Monde, l'économiste Henri Sterdyniak, notre pays est le plus généreux du monde avec ses retraités, dont le taux de pauvreté est presque deux fois inférieur à celui des jeunes.