La note de la France baissée à AA par Standard and Poor’s, Moscovici « déplore »

Photo Jean Baptiste Giraud
Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 8 novembre 2013 à 14h29

C'est un nouveau coup dur pour le gouvernement français. La baisse de la note de la France par Standard & Poor's, deux crans en dessous de la meilleure note (AAA) détenue encore par l'Allemagne, risque cette fois sérieusement de menacer la capacité de la France à lever de l'argent sur les marchés avec des taux d'intérêt réduits.

"Pierre MOSCOVICI déplore les jugements critiques et inexacts de Standard and Poor’s"

Le gouvernement, comme c'est la tradition lorsqu'une agence de notation baisse la note d'un pays, avait été prévenu en avance de la baisse de la note de la France par l'agence. Ainsi, à l'instant ou la note était connue, Pierre Moscovici, ministre de l'Economie et des Finances, réagissait par voie de communiqué. Celui-ci se consomme tel quel, sans besoin de beaucoup de commentaires : on le sent catastrophé par le poids de la nouvelle, et il essaye sans trop y croire de vendre encore la France aux marchés. La France aura besoin de lever dans les 200 milliards d'euros en 2014.

Le voici dans son intégralité :


"Pierre MOSCOVICI prend acte du passage par Standard and Poor’s de la note de la France de « AA+ » avec perspective « négative » à « AA » avec perspective « stable » et réaffirme la qualité de la signature de l’Etat français.

Pierre MOSCOVICI, Ministre de l’Economie et des Finances, regrette la décision de l’agence de notation Standard and Poor’s de porter la note de long terme de la France à « AA» avec perspective « stable », même s’il note que cette notation demeure parmi les plus élevées.

Cette notation élevée témoigne des atouts reconnus de la France – en particulier ses perspectives démographiques, la qualité de ses infrastructures, le haut niveau d’éducation et de productivité de sa main d’œuvre, le niveau d’épargne élevé du secteur privé et son statut d’émetteur de référence au sein de la zone euro.

La perspective « stable » traduit, selon Standard and Poor’s, l’engagement du Gouvernement à contenir la dette publique.

Pierre MOSCOVICI déplore les jugements critiques et inexacts portés par l’agence de notation Standard andPoor’s. Il rappelle que le gouvernement a mis en œuvre au cours des dix huit mois écoulés des réformes d’envergure pour redresser l’économie du pays, ses finances publiques, et sa compétitivité, grâce à une méthode fondée sur l’écoute et le dialogue. Ces réformes incluent en particulier le Pacte pour la croissance, la compétitivité, et l’emploi, la loi sur la sécurisation de l’emploi, le chantier en cours de la modernisation de l’action publique, la réforme des régimes de retraites, la création de BPI France, la réforme bancaire. Jamais un gouvernement n’avait conduit autant de réformes en un temps si court, et dans un contexte conjoncturel aussi difficile.

La dette française est et demeure parmi les plus sûres et les plus liquides au sein de la zone euro. Elle bénéficie de taux historiquement bas, preuve de la confiance réaffirmée des investisseurs. Cette confiance renforce la conviction du Gouvernement que la stratégie mise en œuvre au service du pays est la plus crédible.

Pierre MOSCOVICI réaffirme la détermination entière du gouvernement à poursuivre le chemin engagé dans le sens de la réduction des déficits publics, du rétablissement de la compétitivité et du soutien à la croissance et l’emploi."

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Photo Jean Baptiste Giraud

Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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