La nouvelle vague de Février 2013 du baromètre Explorimmo/Ifop révèle des intentions d’achat ou de location en baisse, atteignant le plus bas niveau depuis septembre 2011, avec seulement 27 % de Français qui envisagent de réaliser un projet immobilier dans les mois à venir. Pour ceux qui souhaitent investir, les restrictions de budgets les poussent à réaliser des projets moins ambitieux, en optant par exemple pour un appartement plutôt qu’une maison. Sceptiques quant aux mesures politiques proposées jusqu’à présent, les Français jouent actuellement la carte de la prudence malgré une situation qu’ils jugent plus positive.
Une légère progression des investissements locatifs
Porté par une conjoncture instable, seul un tiers des Français souhaite investir dans l’immobilier dans les 2 ans à venir, bien que les intentions d’achat prédominent toujours sur celles de location.
Pour ces optimistes, le changement de résidence principale constitue la raison numéro 1 de leur volonté d’investir dans la pierre. Cette majorité est toutefois nuancée par de nouvelles tendances qui se profilent : les Français sont en effet de plus en plus nombreux (23 %) à se tourner vers l’investissement immobilier qui confirme sa nature de valeur refuge avec une progression de 7 points en un an. C’est notamment le cas de 35% des propriétaires de leur logement.
Dans ce cadre, le recours aux dispositifs d’aide fiscale s’avère peu répandu auprès de ces investisseurs. 70 % d’entre eux envisagent en effet de réaliser leur projet sans y recourir, malgré le bon accueil du dispositif Duflot en comparaison aux autres aides fiscales.
Les maisons moins recherchées au profit de projets plus modestes
Bien qu’en tête, le choix de se tourner vers une maison chute de 7 points par rapport à octobre 2012 (41 %), au profit des demandes d’appartements, en hausse de 6 points sur la même période (36 %). Bien que supplanté par l’attachement à l’ancien, l’immobilier neuf continue de séduire plus d’un tiers des Français et s’inscrit le plus souvent dans des considérations liées à l’occupation du bien en tant que lieu de vie.
Quel que soit le logement, le type de projet immobilier est subordonné à la classe du Diagnostic de Performance Energétique pour une majorité des interrogés. Ce critère de choix témoigne d’une véritable prise de conscience environnementale mais aussi d’un poste budgétaire énergétique avantageux, qui s’impose aujourd’hui comme une variable incontournable.
Un budget d’achat et un apport personnel en net recul
Désormais, les acheteurs prévoient de consacrer en moyenne 192 000€ à leur projet immobilier, contre 213 000€ en octobre 2012. Cette baisse significative s’accompagne d’une chute du montant de l’apport personnel, qui s’élève aujourd’hui à 83 000€, contre 93 000€ il y a quelques mois.
Logiquement, ce manque de moyens financiers est la première raison évoquée pour les locataires n’ayant pas de projet immobilier. Pessimistes, 36 % d’entre eux considèrent même que le statut de propriétaire leur restera inaccessible.
Un regain de confiance pour le marché immobilier contrairement aux actions gouvernementales
Malgré la conjoncture, le jugement des Français quant au contexte immobilier connait une nette amélioration. Ils sont aujourd’hui 47 % à le qualifier de favorable contre 29 % en octobre 2012. A l’origine de cet élan positif, l’amélioration des conditions d’emprunt, loin devant les mesures du gouvernement qui n’inspirent la confiance que d’un tiers des Français. L’efficacité des actions politiques peine en effet à convaincre, qu’il s’agisse des mesures engagées en matière de construction de logements, de locations, d’achats ou de ventes.
Les Français attendent actuellement une véritable régulation de l’Etat, en marge de la fiscalité et des logements sociaux. 51 % des propriétaires ou en devenir misent davantage sur une pression étatique envers les banques afin de limiter les taux de crédits.
Concernant la location, l’intervention de l’Etat est particulièrement attendue sur le marché privé : la construction de logements privés est notamment jugée plus efficace que celle de logements sociaux.