Tandis que la campagne présidentielle commence à devenir sérieuse et que les potentiels candidats à l'Elysée ont déjà donné quelques détails sur leurs programmes, les Français continuent de ne plus en pouvoir des impôts. Un sondage publié par Les Echos vendredi 9 septembre 2016 montre que la grande majorité des Français estiment que leurs impôts ont augmenté sous Hollande. Et à la quasi-unanimité ils demandent une baisse. Ça tombe bien : elle devrait être annoncée le jour-même.
Les Français lancent un appel : "M. le Président, baissez les impôts !"
Ça ne sera que la quatrième fois que François Hollande annonce un geste fiscal en 2 ans : vendredi 9 septembre 2016 la baisse d'impôts annoncée en avril 2016 et prévue au départ pour 2 milliards d'euros, une somme que le gouvernement ne peut pas se permettre, sera dévoilée. Elle devrait être de près de la moitié que ce qu'annoncé initialement. Reste à savoir si les Français apprécieront.
Pour ce qui est de réclamer la baisse, ils la réclament : 85 % des interrogés par l'institut Elabe pour Les Echos, Radio Classique et l'Institut Montaigne, jugent qu'une baisse d'impôts est nécessaire. Elle semble nécessaire aussi à François Hollande pour avoir une chance de se faire réélire : un sondage paru le 8 septembre 2016 dévoilé que 88 % des Français ne veulent pas du Président sortant comme candidat en 2017.
Les impôts ? Ils ont augmenté depuis 2012 selon les Français
L'annonce du vendredi 9 septembre 2016 pourrait donc combler des attentes mais pas tant que ça : la baisse ne concernera, comme quasi-toujours, que les classes moyennes. Or, en France, bon nombre de personnes considèrent faire partie de la classe moyenne alors que ce n'est pas le cas.
Reste que, d'une manière globale, les Français sont convaincus que leurs impôts ont augmenté depuis l'élection de François Hollande : ils sont 70 % chez les classes socioéconomiques élevées mais également 59 % chez les ouvriers. Ces derniers, selon le sondage, estiment avoir souffert de la fin de la défiscalisation des heures supplémentaires instaurée par Nicolas Sarkozy et supprimée par le PS.