Après des mois d'effets d'annonces sur une baisse d'impôts pour 2017, le gouvernement a tranché : la baisse sera finalement de 1 milliard, et non pas 2 milliards d'euros comme prévu initialement. Elle concernera 5 millions de foyers fiscaux, la fameuse « classe moyenne » a précisé Michel Sapin le ministre de l’Economie et des Finances ce matin. Les détails de la mesure, et de celles concernant les entreprises également avec Jean-Baptiste Giraud
200 euros par personne de baisse d'impôts
D'après Michel Sapin, les foyers fiscaux concernés par cette mesure devraient voir leur impôt sur le revenu chuter de 20 % en moyenne... Le ministre de l’Economie et des Finances a également évalué à 200 euros par bénéficiaire, toujours en moyenne la baisse d’impôt annoncée.
Rien de très surprenant à l’annonce de ces chiffres, puisque 200 euros correspondent tout simplement à la somme de 1 milliard d’euros, divisée par les 5 millions de foyers concernés !
Concrètement, quand la mesure sera appliquée en 2017, si toutefois elle est votée telle quelle par les députés ce qui est loin d’être gagné, quelques centaines de milliers ou peut-être un million de foyers ne payeront plus d’impôts sur le revenu, et le reste économisera entre quelques dizaines ou quelques centaines d’euros.
Moins d'un foyer sur deux paye l'impôt sur le revenu
Rappelons qu’en France, seuls 45,6 % de foyers fiscaux acquittent l’impôt sur le revenu, mais aussi que les impôts pesant sur les ménages ont augmenté de 45 milliards d’euros depuis 2012, et baissé de 5 milliards, et maintenant, de 6, depuis 2015, faisant des gagnants, mais aussi, de gros perdants parmi les foyers aisés. 10 % des imposés acquittent 90 % de l’impôt sur le revenu.
Si cette annonce n’était pas une surprise, le gouvernement a en revanche annoncé d’autres mesures fiscales inédites. D’abord, tous les retraités pourront désormais recevoir un crédit d’impôt pour un emploi à domicile. Par ailleurs, le crédit impôt compétitivité et emploi (CICE) passera de 6 à 7 % de la masse salariale : une mesure qui devrait rendre 3,3 milliards d’euros de charges aux entreprises… mais il y a un truc : ces 3,3 milliards d’euros pèseront sur le budget 2018. Autrement dit, c’est une promesse qui ne coute pas cher, car elle sera payée par le futur nouveau président, et par son gouvernement...