Les syndicats semblent dubitatifs après leur rencontre avec Jean-Marc Ayrault, le Premier ministre, au sujet de la remise à plat de la fiscalité promise par le gouvernement la semaine dernière.
A sa sortie de la réunion avec le Premier ministre, Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, a déclaré de nouveau qu'il faut en France une "vraie mise à plat fiscale", en ajoutant "on verra si le gouvernement s'engage dans ce sens". Pas satisfait le leader de la CFTC.
"L'impôt n'est pas une punition"
Laurent Berger a de plus ajouté qu'il "appartient au Premier ministre de prendre ses responsabilités", déclarant que "la réforme fiscale, ce n'est pas une concertation, c'est de la responsabilité des pouvoirs publics". Allant dans le sens du ras-le-bol fiscale, le leader syndical a conclu qu'"on peut faire mieux sans prélever davantage". Car pour lui, "l'impôt n'est pas une punition".
Le Premier ministre "déterminé"
Un son de cloche un peu différent chez Jean-Claude Mailly, le leader de Force Ouvrière, le premier à avoir été reçu ce lundi par Jean-Marc Ayrault, qui a de son côté senti le Premier ministre "déterminé" à mener à son terme cette réforme fiscale. Le Premier ministre devait recevoir ce matin tous les leaders syndicaux afin d'évoquer l'orientation de sa remise à plat de la fiscalité. Parmi les différentes pistes, figure toujours la fusion de l'impôt sur le revenu avec la CSG.
Une réforme fiscale à prélèvements constants
Un projet de réforme fiscale qui est loin de faire l'unanimité dans la classe politique où beaucoup pensent que Jean-Marc Ayrault tente juste de sauver sa peau à la tête du gouvernement, par ce "coup politique". Cette réforme devrait néanmoins prendre du temps et une première étape qui dessinera des perspectives concrètes devra voir le jour dans le budget 2015. En outre, les impôts ne devraient pas augmenter par la suite, car la réforme devrait se faire à "prélèvements obligatoires constants".