Des députés veulent interdire l'avion sur les courts trajets en France : ils ont déposé des amendements à la Loi d'orientation des mobilités. Leur intention : réduire les émissions de CO2 du transport aérien.
Le projet de loi d'orientations des mobilités est étudié par l'Assemblée nationale (LOM) lundi 3 juin. Au programme notamment, l'assouplissement de la limitation de vitesse à 80 km/h ou la taxation du transport aérien. Une proposition portée par des élus Insoumis, retient déjà l’attention : elle vise à interdire les trajets en avion lorsque le même trajets est réalisable en 5 heures de train.
Interdire certains vols intérieurs faisables en train
Le texte propose donc d'interdire les vols intérieurs sur un parcours faisable en train même si celui-ci durerait jusqu'à 2h30 de plus que le trajet aérien. François Ruffin, l'un des élus à l'origine de cette proposition explique sur son site : « Selon l’éco-calculateur de la direction de l’aviation civile, un aller-retour Paris-Marseille en avion émet 195 kg de CO2 par passager. Ce même aller-retour effectué en TGV en émet 4,14, soit près de 50 fois moins ».
Et le député ne s'arrête pas là puisqu'il propose également de taxer les billets d'avion et le kérosène. « Le maintien sous perfusion de liaisons aériennes par les exonérations fiscales et autres aides publiques est un choix politique écologiquement et socialement injuste » précise-t-il.
Bannir les publicités pour le transport aérien
Autre élue à soutenir cet amendement, l'ancienne ministre de l'Ecologie Delphine Batho. Celle-ci explique son egagement dans une interview au Journal du dimanche : elle souhaite aussi bannir les publicités du transport aérien. Ces députés affirment défendre un retour au transport ferroviaire pour compenser une « injustice territoriale » et un « déclin renforcé par la libéralisation du marché des cars longue distance ».
Pour rappel, si le texte était voté, il pourrait être appliqué dès 2021.