Oser parler de l’avenir du nucléaire en France !

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Par Jacques Martineau Publié le 27 octobre 2021 à 6h37
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@shutter - © Economie Matin
77%Le nucléaire représente 77% de la production d'énergie électrique en France.

Le débat énergétique n’est plus scientifique, technologique et économique, il est devenu essentiellement politique. L’OCDE et de l’UE sont à la recherche de nouvelles « sources d’énergie perpétuelle », qualifiées de « renouvelables » afin de limiter les émissions de CO2, tout en luttant pour le climat et en protégeant l’environnement. Communication médiatique et affichage avec des experts sur le sujet complètent le programme.

L’Allemagne se retrouve en apparence dépendante du gaz russe

Après le recul allemand en matière d’énergie nucléaire, le « vert » passe par le retour au charbon une des seules solutions sûres en Allemagne. Conséquences : fermeture progressive des centrales nucléaires et construction hâtive de 4 centrales à charbon, dites « ultra-modernes » et, dira-t-on, bien moins polluantes. A ce jour l’émission de CO2 par KW/h est x6 plus importante en Allemagne qu’en France pour le nucléaire ! L’échec caché mais réel du parc éolien allemand (grande partie maritime) et les timides progrès du solaire avaient contraint l’Allemagne à importer de l’électricité en France. Fessenheim s’en flattait.

Doit-on en conclure que c’est la raison pour laquelle, après l’annonce courant septembre par Gazprom de la finition du gazoduc Nord 2 (Russe) ? L’Allemagne, avec la complicité masquée des États-Unis trouve là une énergie de substitution dans la limite des 40% livrables par la Russie, conformément aux règles européennes. Les nouvelles élections ne changeront pas la détermination du futur gouvernement allemand avec la complicité de la présidente de la commission européenne.

L’avenir du nucléaire en France : ce sera oui mais ne le disons pas trop fort…

Sur le fond, en France personne n’est dupe. Les plus acharnés contre le nucléaire ne doutent pas de son importance. C’est peut-être une façon de revenir aux yeux de l’opinion sur les accords limitant la puissance nucléaire ? La liste des hésitations et des séries de décisions au plus haut niveau, exécutif et parlement, illustrent l’imbroglio à la française. Le tout a un goût trop influencé par le « politiquement correct » en cherchant à satisfaire l’ensemble des tendances d’un bout à l’autre de l’échiquier, en France et dans l’Union européenne.

Le Chef de l’État finit par flatter et vouloir protéger ce patrimoine scientifique, technique et économique français. Aurait-il décidé de revenir sur ces précédentes annonces en vue des « énergies renouvelables » ? Il prévoit l’implantation de mini-réacteurs nucléaires SMR (x1), après les REP (X6) et les méga EPR (X10). Ce dernier fonctionne en Chine. Si la technologie est maîtrisée, il n’est pas encore opérationnel en France. Et voilà qu’il est uand même prévu d’en construire 6 en France…

Pour conclure, rappelons le point de vue de l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA) qui prévoit pour 2050 un doublement de la puissance nucléaire installée sur la planète. Cette augmentation ne serait que de 75% dans le scénario le moins favorable. A en croire nos politiques le maintien du nucléaire à son niveau devra être complété par un énorme développement des sources d’énergies renouvelables actuelles (éolien et solaire). Cela permettrait de les placer à égalité avec la fourniture en énergie du nucléaire inchangée.

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Après un long parcours scientifique, en France et outre-Atlantique, Jacques Martineau occupe de multiples responsabilités opérationnelles au CEA/DAM. Il devient DRH dans un grand groupe informatique pendant 3 ans, avant de prendre ensuite la tête d'un organisme important de rapprochement recherche-entreprise en liaison avec le CNRS, le CEA et des grands groupes du secteur privé. Fondateur du Club Espace 21, il s'est intéressé aux problèmes de l'emploi avec différents entrepreneurs, industriels, syndicalistes et hommes politiques au plus haut niveau sur la libération de l'accès à l'activité pour tous. Il reçoit les insignes de chevalier de l'Ordre National du Mérite et pour l'ensemble de sa carrière, le ministère de la recherche le fera chevalier de la Légion d'Honneur.

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