Le gouvernement français a une nouvelle fois décidé de retarder la mise en circulation des autotests Covid, qui ne seront pas disponibles avant un mois.
Complexe mise en place des autotests Covid en France
Cela fait maintenant une semaine que les autotests devaient être disponibles à la vente dans les supermarchés et les pharmacies. Jeudi 25 mars 2021 et toujours rien. Le gouvernement a une nouvelle fois décidé de reporter leur mise en circulation. La Haute Autorité de Santé avait annoncé qu'elle autorisait le déploiement des autotests Covid sur l'ensemble du territoire et que chaque Français pourrait se procurer un lot de 10 ou 20 tests.
Jérôme Salomon, le directeur général de la Santé, de son côté, promettait que les tests seraient rapidement disponibles à la vente dans les pharmacies et les supermarchés. Depuis ces annonces, aucune avancée en vue, puisqu'il semblerait que l'Agence nationale de sécurité des médicaments refuse de valider les autotests Covid, considérant qu'il s'agit d'un dispositif médical professionnel et donc non accessible à tous.
Les supermarchés sur le pied de guerre
Le groupe Carrefour avait, à l'annonce de la commercialisation des autotests Covid dans les supermarchés, pris la décision de commander un million de tests auprès de la Chine. Une commande annulée lorsque le gouvernement a décidé de faire marche arrière en limitant la vente de ces tests aux seules pharmacies. La Direction générale de la santé a confirmé ce changement de cap : « Leur vente en dehors des pharmacies n'est pas autorisée ». De plus, leur commercialisation ne sera disponible que dans quatre semaines minimum.
La raison de ce rétropédalage du gouvernement peut s'expliquer par plusieurs choses. Premièrement, la stratégie vaccinale française, qui permet 400.000 tests journaliers, pourrait être mise à mal par ces autotests dont la fiabilité est plus faible et qui ne permettent pas la traçabilité des personnes contaminées. De plus, l'utilisation de ces tests n'est pas si aisée, il s'agit toujours de tests avec prélèvement nasal et l'écouvillon doit être enfoncé de trois à quatre centimètres. Un geste technique qui fait craindre des blessures.