La bonne nouvelle, c'est que l'État va engager un plan de rénovation des autoroutes. La mauvaise, c'est que ce plan va coûter un milliard d'euros et que les automobilistes vont devoir mettre la main à la poche.
Alain Vidalies, le secrétaire d'État aux Transports, a détaillé ce plan (validé par le président de la République) dans le Journal du Dimanche. Il concerne des projets déjà avancés, ce qui va permettre de lancer les travaux rapidement — le gouvernement veut qu'ils débutent dès la fin de l'année prochaine.
30 opérations à réaliser en priorité
Sur les 50 dossiers recensés avec l'aide des collectivités locales (une liste qui n'est pas définitive), « il y a 30 opérations routières, type échangeurs, véritablement d'intérêt pour les territoires. S'y ajoutent la création d'aires de covoiturage et des aménagements environnementaux comme des écoponts, des murs antibruit, pris en charge directement par les sociétés d'autoroutes », détaille le secrétaire d'État. Des négociations vont s'engager dès maintenant avec les collectivités locales pour finaliser le financement de ces travaux, d'ici la fin du mois.
Tout le monde paie, sauf les sociétés d'autoroutes
Les concessionnaires autoroutiers n'auront rien à débourser (l'allongement de leurs contrats prendrait « trop de temps »). En revanche, les collectivités vont donc mettre de l'argent sur la table, tout comme les automobilistes. Alain Vidalies estime la hausse des tarifs des péages entre 0,3 % et 0,4 % par an entre 2018 et 2020, et promet aussi que l'impact sera « faible » : « Par exemple, chez Cofiroute, l'augmentation prévue pour 2018 dans le contrat de concession est de 1,46 % ; on passerait à 1,76 %. Prévue chez d'autres à 1,15 %, elle monterait à 1,45 % ».