Les négociations se poursuivent entre l'État et les sociétés d'autoroute, à deux jours d'une échéance cruciale : la décision d'une résiliation pure et simple des contrats doit être prise avant le 1er janvier pour être mise en exécution début 2016.
Le gouvernement sous pression
Cette menace existe réellement, les concessionnaires d'autoroutes — et leurs actionnaires — bénéficiant de juteux revenus prélevés à même les poches des automobilistes. L'épée de Damoclès de la résiliation est une arme nucléaire agitée par l'État et le ministère des Transports pour obtenir des concessions importantes, mais actuellement les discussions étaient dans l'impasse ce lundi 29 décembre.
« On ne renonce à rien », a assuré Alain Vidalies, le ministre des Transports. « La négociation n'a pas abouti », a t-il poursuivi. Mais les propositions des sociétés d'autoroutes ne satisfont pas le gouvernement. Dans la balance, la hausse du prix des péages, qui devrait être de 0,57% au 1er février — une augmentation que refuse Ségolène Royal, ministre de l'Écologie.
Pas de punition pour le diesel
Les négociations tournent également autour de tarifs plus avantageux pour les véhicules propres ainsi que pour les adeptes du covoiturage. L'État souhaite d'ailleurs que les voitures hybrides et électriques soient encouragées sur les réseaux des autoroutes. Mais pour autant, pas question de péage « punitif » pour les véhicules diesel.
Ces baisses de péage ne concerneraient toutefois qu'entre 3 à 4% des automobilistes, estime t-on à l'association 40 millions de consommateurs.