Aujourd’hui, l’autonomisation des femmes et l’égalité des sexes sont des enjeux majeurs de développement à travers le monde.
Égalité des sexes : qu'en est-il de l'autonomisation des femmes ?
À l’échelle planétaire, les femmes produisent 66% du travail, et 50% des denrées alimentaires. Paradoxalement, elles ne perçoivent que 10% des richesses mondiales, et 70% des personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté dans le monde sont des femmes…
De nos jours, l’égalité des sexes est un indicateur de développement majeur, dont les enjeux sont primordiaux. Malgré les avancées en matière de droits et de mœurs dans les sociétés, les femmes sont encore confrontées à des discriminations dans leurs vies professionnelles et personnelles. Ces disparités sont observables dans tous les domaines, de l’éducation à l’emploi, sans omission pour la place qu’elles sont censées occuper dans la société. Cela prévaut d’autant plus dans les pays émergents et en voie de développement, car la corrélation entre pauvreté et discrimination féminine n’est plus à prouver. Heureusement, il est possible d’œuvrer pour l’égalité des sexes à l’échelle internationale en encourageant l’autonomisation des femmes. C’est d’ailleurs un ODD (objectif de développement durable) priorisé par de nombreux pays et ONG.
L’autonomisation des femmes
L’autonomisation des femmes, également appelée empowerment, correspond à l’octroi de pouvoirs et de responsabilités à celles-ci pour faire reculer les discriminations et réduire drastiquement les inégalités économiques, politiques et sociales auxquelles elles sont confrontées. C’est un travail de fond qui nécessite la mise en place de plusieurs outils, comme des campagnes de sensibilisation qui permettront de créer un terreau fertile pour des modifications structurelles de la société, ou le renforcement des dispositifs liés à l’éducation des femmes. L’autonomisation des femmes vise toutes les CSP et tous les corps de métier. À long terme, elle vise à donner à chaque femme les outils nécessaires à son épanouissement personnel et professionnel, à commencer par l’affirmation de soi à travers le travail.
Les solutions à mettre en place
La sensibilisation des populations
Les femmes font face à de nombreux préjugés, que ce soit au travail ou en société. Il arrive même que des caractéristiques péjoratives leur soient attribuées. Dans certaines sociétés traditionnelles, elles sont sous tutelle durant leur vie entière, alors que dans les sociétés modernes, elles subissent au quotidien les affres du sexisme. La vie professionnelle d’une femme est semée d’embûches, et la maternité est un sujet de discorde avec les employeurs.
Sensibiliser les sociétés à la cause féminine est primordial. Cela bouscule les idées reçues et permet aux femmes d’avoir confiance en elles, ce qui est nécessaire à l’épanouissement professionnel.
L’éducation des femmes
Dans de nombreux pays en voie de développement et dans les zones enclavées, les femmes se voient parfois privées d’éducation. Cela les empêche de connaître leurs droits fondamentaux et les prive de toute émancipation. Aujourd’hui, 2/ 3 des personnes illettrées dans le monde sont des femmes. Afin de permettre de meilleures perspectives d’avenir aux jeunes femmes de demain, l’éducation de la femme est le premier axe des politiques d’autonomisation.
L’accès à la formation
À l’école viendront s’ajouter des formations qui ponctueront la vie professionnelle des femmes. Elles doivent y apprendre les rudiments de certains métiers, ou acquérir des compétences supplémentaires pour gravir les échelons, afin de développer les qualifications nécessaires pour être opérationnelles sur le marché de l’emploi.
Le soutien des femmes actives
L’autonomisation des femmes doit s’accompagner d’actions concrètes de la part des gouvernements et des ONG. Le soutien des femmes actives quel que soit leur domaine d’activité est nécessaire. Par exemple, des subventions peuvent être versées aux femmes qui travaillent dans des métiers d’utilité publique comme l’agriculture. Aussi, il est nécessaire de soutenir l’entrepreneuriat féminin afin d’encourager « l’empowerment » des générations actuelles et futures au travers de subventions, de discrimination positive et d’actions de communication et de sensibilisation. Enfin, il est impératif que la représentation des femmes en politique continue de progresser. Nous assistons aux prémisses de la féminisation des gouvernements, mais il est important de noter que cette représentation est encore trop faible.