Le constructeur automobile poursuit la modification de son implantation en France, progressivement.
Une production accrue à un endroit, moindre à un autre, le but étant de répondre au mieux à la demande pour certains modèles de voiture, de manière à garder la tête hors de l'eau.
PSA surfe sur ses bons résultats d'octobre
Les derniers résultats publiés par le Comité des constructeurs français d'automobile (CCFA) étaient encourageants (lire ici). Ainsi, dans un marché automobile moribond, PSA enregistrait, il y a deux mois, une hausse de ses immatriculations de 4,1 %. L'essai est marqué, reste donc à le transformer. Et pour cela, le constructeur automobile a choisi de redessiner son implantation sur le sol français.
A l'avenir, PSA pourrait produire davantage sur son site de Sochaux, mais ralentir considérablement la cadence à Mulhouse et Poissy. Il est de tradition, dans le secteur automobile, de dédier un site à la production d'un modèle bien précis. Et quand un modèle marche bien à la vente, pas question de serrer la bride du site qui le produit. Ainsi à Sochaux, le constructeur prévoit notamment d'augmenter de 100 000 unités, à 380 000 voitures, la production annuelle du site, dès 2016.
Sochaux, le bon élève du groupe PSA
Un site qui produit actuellement des véhicules qui se vendent bien tels que les Peugeot 308, 3008, 5008 et la Citroën DS5. Sochaux bénéficiera également de 283 millions d'euros d'investissements supplémentaires sur les trois prochaines années. Enfin, le site, particulièrement choyé par le constructeur, est déjà assuré de produire la remplaçante de la Peugeot 3008, et un nouveau véhicule censé remplacer la 5008. Des manipulations qui pourraient augmenter sa ligne production à 500 000 voitures par an, en 2017.
Les sites de Poissy et Mulhouse dans le rouge
Les nouvelles ne sont pas aussi bonnes, en revanche, pour les sites de Mulhouse et de Poissy. Ces derniers devraient subir la fermeture d'un ligne de production sur les deux actuelles que comportent les deux usines. Une étude est actuellement en cours, mais l'issue ne laisse que peu de doute. Concrètement, le maintien de deux lignes de production ne peut se concevoir qu'au-delà de 250 000 voitures par an.
Poissy a réussi à remplir cet objectif, mais exceptionnellement suite au transfert de la C3 d'Aulnay-sous-Bois. Quant à Mulhouse, on est loin du compte… Reste à savoir si les effectifs de ces deux sites seront également rognés, auquel cas c'est un nouveau plan social qui s'annoncerait pour PSA...