Un an après son lancement, le service de voitures électriques en libre-service Autolib' semble "encore peu utilisé", selon une enquête* de l'association de défense des consommateurs CLCV publiée mardi. Selon l'association 2,8 personnes par jour et par véhicule utilisent en moyenne ce service déployé dans Paris et la proche banlieue. Ce faible taux d'utilisation fait que 57% des usagers déclarent "trouver presque toujours un véhicule disponible", selon la CLCV. L'association relève aussi qu'Autolib' n'a "peut-être pas encore trouvé sa place dans l'offre globale des services de transports".
En effet, ce système inspiré du succès du Vélib', apparaît prioritairement aux yeux des utilisateurs comme un "substitut des transports collectifs" (jugés peu attractifs) et non comme une alternative à la voiture individuelle, contrairement à ce qu'espéraient la ville de Paris et le groupe Bolloré à son lancement. La CLCV pointe aussi du doigt le coût des abonnements, notamment à la journée et propose un "tarif dégressif ou une prise en compte des kilomètres parcourus".
Pour un usage quotidien et lorsqu'il y a des embouteillages, l'Autolib peut s'avérer "plus onéreux" que lorsqu'on dispose de sa propre voiture. L'enquête note également que le parc des véhicules "semble en mauvais état". Ainsi, 18% des personnes interrogées jugent l'état des véhicules électriques "pas satisfaisant". La CLCV recommande au groupe Bolloré, qui a développé les voitures, d'encourager le civisme (en récompensant l'utilisateur lorsqu'il indique des dégâts sur le matériel), d'améliorer l'habitacle des véhicules et de permettre aux usagers la réservation depuis les véhicules.
Autolib' a été lancé en décembre 2011. Environ 4 000 bornes de charge ont été installées dans Paris et en banlieue à ce jour sur les 6 000 prévues à terme.
*Enquête éalisée entre le 29 octobre et le 4 novembre auprès de 152 utilisateurs. 2,8 personnes par jour et par véhicule utilisent en moyenne ce service déployé dans Paris et la proche banlieue.