Autolib' fera son grand saut dans l'inconnu le 21 juin : le Syndicat Autolib' Vélib' Métropole (SAVM) devrait voter pour la résiliation du contrat avec le groupe Bolloré, l'opérateur des voitures électriques d'Autolib'.
Les relations sont explosives entre Bolloré et la mairie de Paris depuis que l'opérateur d'Autolib' a voulu refiler la facture des déficits du service à Anne Hidalgo : 230 millions d'euros. Catherine Baratti-Elbaz, maire PS du XIIe arrondissement et présidente du SAVM va proposer au syndicat de résilier le contrat avec l'entrepreneur breton. Une réunion prévue le 21 juin va sans doute entériner cette résiliation, la mairie de Paris y étant majoritaire et Anne Hidalgo voulant se débarrasser de ce contrat.
Rupture du contrat
Après ce vote, le dossier sera loin d'être terminé, a toutefois rappelé Bolloré. Le syndicat pourrait devoir verser 150 millions d'euros au groupe pour rupture du contrat, sans compter la reprise des effectifs d'Autolib' (500 salariés), celle des véhicules et des bornes électriques. Et puis il y a les usagers qui ne savent pas si le service va continuer à fonctionner après la résiliation. Le syndicat va-t-il envisager un dédommagement ?
Arrêt du service ?
Catherine Baratti-Elbaz explique que "le Syndicat Autolib' Métropole et la Ville de Paris feront le maximum pour que le service ne s'arrête pas du jour au lendemain". Elle en appelle au sens de la "responsabilité" de Bolloré durant la transition avec le nouvel opérateur. Lundi dernier, la maire de Paris recevait des entreprises à même de reprendre les rênes d'Autolib'.