Deux jours avant l’arrêt définitif d’Autolib’, Marie Bolloré, la directrice mobilité du groupe Bolloré, a fait savoir dans un entretien au JDD son intention de réclamer au Syndicat mixte Autolib’ Vélib’ une indemnité de résiliation de 250 millions d’euros.
Autolib’ prendra à sa charge le tiers des pertes
Si Autolib’ a été déficitaire, la mise à l’arrêt du dispositif sera tout aussi coûteuse. Dans un entretien au JDD du 29 juillet 2018, Marie Bolloré, la directrice mobilité du groupe qui porte son nom, a annoncé que ce dernier était prêt à reprendre à sa charge 60 millions d’euros de coûts liés à l’arrêt d’Autolib’. Le reste, le groupe Bolloré compte bien le recouvrer auprès du Syndicat mixte Autolib’ Vélib’, qui fédère 103 communes d'Ile-de-France et où la Ville de Paris a une part majoritaire.
Selon Marie Bolloré, fin 2017, les pertes d’Autolib’ se chiffraient à 210 millions d’euros. « Nous allons prendre 60 millions à notre charge. Il nous restera donc à recouvrer 150 millions d'euros, auxquels vont s'additionner tous les contrats que l'on arrête, les coûts de départ des collaborateurs, les valeurs nettes comptables de biens, comme les bornes de charge », a-t-elle expliqué, en estimant le montant total à 250 millions d’euros. Le calcul final sera présenté en septembre 2018.
Les 150 000 abonnés d’Autolib’ devront trouver une autre solution
Autolib’ s’arrêtera définitivement le 31 juillet 2018 à 23h59. Avant cette heure, il faut avoir restitué le véhicule. Les stations fermant progressivement, pour être sûr que la station où vous souhaitez terminer votre trajet fonctionne encore, il est impératif de réserver un emplacement au préalable.
Au début de l’été 2018, lorsque la fin d’Autolib’ avait été annoncée, le service comptait 150 000 abonnés. 4 000 voitures et 1100 stations étaient à la disposition des Franciliens avant le déclenchement de l’arrêt du service. La fin d’Autolib’ étant désormais actée, dans le même entretien au JDD Marie Bolloré estime que la majorité des Bluecar est « destinée à la casse ».